Liquidation de la Silvergate Bank, fermeture de la Signature Bank, effondrement de la Silicon Valley Bank (SVB) et chute des actions de First Republic Bank et de Crédit Suisse.
Plusieurs annonces inattendues ont surpris les marchés financiers ces derniers jours.
Ces événements ont provoqué des inquiétudes quant à une éventuelle crise bancaire plus large, surtout après la fermeture de la SVB. Voici un sommaire pour démystifier la situation de la SVB.
La SVB s’est effondrée soudainement vendredi dernier après un retrait massif de dépôts de ses clients. Qui a été le déclencheur de ce retrait massif ? La réponse courte est l’effet de surprise.
Michel Doucet, vice-président, stratège en investissement et gestionnaire de portefeuille, répond à nos questions.
La Silicon Valley Bank était la 16e plus grande banque commerciale des États-Unis. Fondée en 1983, elle fournissait des services bancaires à des entreprises technologiques et en démarrage.
La SVB a grandement bénéficié de la croissance du secteur des technologies ces dernières années, grâce à la demande accrue de services numériques due à la pandémie.
La SVB a investi l’excédent de ses dépôts dans des obligations du gouvernement américain pendant la période de taux d’intérêt très bas.
Avec l’inflation, les coûts d’emprunt plus élevés et un accès réduit aux nouveaux capitaux, les entreprises en démarrage technologiques ont été contraintes à puiser dans leurs dépôts détenus par la SVB pour financer leurs opérations.
L’effet surprise est venu lorsque la banque a annoncé qu’elle avait vendu un ensemble de titres à perte pour faire face à la demande accrue de liquidités l’entraînant à devoir lever du capital additionnel. Les clients ont alors retiré massivement leurs dépôts, occasionnant une chute rapide de la valeur de l’action de la banque et par la suite sa fermeture.
Pour éviter une crise bancaire plus large et préserver la confiance dans le système bancaire, l’intervention des autorités américaines a été rapide. La SVB a été fermée et placée sous la tutelle de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) afin de protéger les clients de la banque. La Silicon Valley Bridge Bank a été créée pour succéder la SVB et ainsi assurer la continuité des opérations bancaires. La FDIC a annoncé la garantie de l’intégralité des dépôts des clients de la SVB. Également, la Fed a annoncé la disponibilité de liquidités supplémentaires pour soutenir les banques.
Cette proactivité est un grand élément qui nous distingue de la crise de 2008 et est un bon indicateur que nous ne sommes pas en train de reproduire l’histoire.
La réponse est non !
Les institutions financières canadiennes sont surcapitalisées et à caractère systémique (tenues à des standards plus rigoureux). Elles ont généralement une approche plus diversifiée et prudente en matière de financement, de prêts et d’investissements. Elles opèrent dans un environnement réglementaire plus strict et différent des banques américaines, ce qui les rend généralement plus solides et résistantes aux crises financières. La SVB a souffert d’une approche moins diversifiée avec une forte exposition au secteur technologique.
N’oublions pas que les crises sont passagères, mais qu’elles sont aussi porteuses d’occasions. Alors que la SVB fermait ses portes, les grandes banques américaines comme JPMorgan Chase et Bank of America observaient un afflux de nouveaux clients et de dépôts. En fin de compte, la situation de la SVB nous rappelle les risques et les vulnérabilités de certaines banques, mais surtout la solidité d’autres.
Il est donc essentiel pour les investisseurs d’avoir un plan financier solide bien défini à l’aide de leur gestionnaire de patrimoine de confiance. C’est la clé pour se protéger devant les imprévus et surtout de saisir les occasions d’investissement lors des fluctuations de marchés comme nous vivons actuellement.
Votre plan financier est bâti pour traverser les imprévus et maintenir le cap sur vos objectifs.
Ce document vous est présenté à titre d’information générale seulement. Desjardins Cabinet de Services Financiers, Gestion Privée Desjardins et Valeurs mobilières Desjardins se dégagent de toute responsabilité pour des erreurs ou omissions et se réservent le droit de modifier ou réviser le contenu, à tout moment et sans avis préalable. Los informations contenues dans ce document no doivent pas être interprétées comme étant un avis de nature juridique, comptable, financier ou fiscal et Desjardins Cabinet de Services Financiers, Gestion Privée Desjardins et Valeurs mobilières Desjardins recommandent que vous consultiez vos propres experts en fonction de vos besoins, Desjardins Cabinet de Services Financiers, Gestion Privée Desjardins et Valeurs mobilières Desjardins, ses administrateurs, dirigeants, employés et mandataires ne seront aucunement tenus responsables des dommages, pertes ou frais encourus à la suite de l’utilisation de l’information apparaissant dans ce document.
Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.