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Malgré la relance graduelle de l’activité économique, les taux obligataires devraient rester très faibles

Faits saillants

  • La diminution des cas de COVID‑19 dans les régions d’Europe et d’Amérique du Nord les plus touchées précédemment permet la poursuite d’un déconfinement graduel des économies. Les signes d’un rebond de l’activité dès le mois de mai, en particulier les gains d’emplois aux États‑Unis et au Canada, ont permis aux indices boursiers de poursuivre leur rapide remontée et ont même commencé à exercer des pressions haussières sur les taux obligataires de long terme. Le taux américain de 10 ans est ainsi passé temporairement au-dessus de 0,90 % au début du mois de juin, affichant un écart de près de 70 points de base par rapport au taux de 2 ans. Cette tendance à la hausse n’a pas duré alors que le ton inquiet de la Réserve fédérale (Fed), combiné à une nouvelle augmentation des cas de COVID‑19 dans plusieurs pays et dans plusieurs États américains, a ramené rapidement des pressions baissières sur les taux obligataires.
  • Même si les pires scénarios concernant la COVID‑19, dont un confinement généralisé des populations pour plusieurs trimestres, semblent s’éloigner, les banques centrales demeurent très préoccupées par la situation. Les nouvelles prévisions des dirigeants de la Fed laissent entrevoir des conséquences négatives pendant plusieurs années sur l’inflation et le taux de chômage et signalent que les taux directeurs devraient demeurer au niveau actuel jusqu’à la fin de 2022. En conférence de presse, Jerome Powell a même dit que « we’re not even thinking about, thinking about raising rates » et a promis d’utiliser tous les outils de la Fed de façon proactive et agressive pour favoriser la reprise. La décision d’acheter des obligations corporatives individuelles a renforcé ce message par la suite. Plusieurs pensent maintenant que la Fed pourrait avoir recours à des indications prospectives ou même cibler des taux obligataires de plus longues échéances pour s’assurer de maintenir des conditions financières très accommodantes.
  • La conjoncture économique canadienne a aussi été caractérisée par une chute tout à fait spectaculaire de l’activité et de l’emploi en mars et en avril. L’amorce d’un déconfinement laisse toutefois entrevoir un rebond dès le mois de mai qui devrait se poursuivre au cours des prochains mois. Comme nous, la Banque du Canada (BdC) prévoit cependant qu’il faudra plusieurs années avant de revenir à une situation aussi favorable qu’avant la pandémie. Les mesures mises en place rapidement par la BdC au début la crise ont grandement amélioré le fonctionnement des marchés financiers, ce qui permet de réduire la fréquence de certaines opérations pour assurer la liquidité de court terme. La BdC promet toutefois de continuer ses achats massifs d’obligations du gouvernement canadien jusqu’à ce que la reprise soit bien entamée.
  • Les banques centrales d’outre-mer sont aussi déterminées à poursuivre leurs efforts pour favoriser un rebond rapide de l’activité économique. Récemment, c’est la Banque d’Angleterre qui a annoncé une hausse de 100 G£ de ses achats d’obligations.

Scénarios de taux d'intérêt

Le rebond économique espéré dans plusieurs pays semble se confirmer, mais les niveaux d’activité et d’emploi demeureront bien plus faibles qu’avant la crise. Nous anticipons ainsi qu’il faudra attendre jusqu’en 2022 avant de retrouver seulement les niveaux de PIB réel d’avant la crise. Cela incitera les banques centrales à maintenir leurs taux directeurs au niveau plancher au moins jusqu’à tard en 2022. Dans ce contexte, nous n’anticipons qu’une légère remontée des taux obligataires puisque les banques centrales, la Fed en tête, n’hésiteront pas à utiliser tous leurs outils pour éviter une forte pentification qui risquerait de freiner la reprise économique.

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