21 janvier, 2022

Canada : une année exceptionnelle pour l’habitation

Faits saillants

Le nombre de propriétés existantes vendues a progressé de 0,2 % en décembre 2021.
Les ventes n’ont augmenté que dans quatre provinces, dont l’Ontario (+1,1 %).
Les stocks demeurent très limités. Au rythme actuel des ventes, les inscriptions disponibles sur le marché en décembre représentaient 1,6 mois de transactions. Il s’agit du plus faible niveau depuis le début de ces données historiques en 2003.
L’indice des prix des propriétés existantes a augmenté de 2,5 % durant le mois. Sur un an, la croissance s’élève à 26,6 %.
Pour l’ensemble de l’année 2021, les ventes ont augmenté de 21,0 %. C’est la plus forte croissance annuelle depuis 1996. En moyenne, l’indice des prix des propriétés existantes a crû de 22,2 % en 2021.

Commentaires et implications

L’année 2021 s’est déroulée en 3 temps au sein du marché de l’habitation. Les premiers mois de l’année ont connu une croissance exceptionnelle des ventes, faisant ainsi suite à la tendance vigoureuse de la fin de 2020. Le nombre de propriétés existantes vendues a même atteint un sommet historique en mars avec 67 219 transactions. Ce rythme était toutefois intenable compte tenu de l’inventaire restreint et d’une détérioration de l’abordabilité découlant de la forte hausse des prix. Un ralentissement des ventes est donc survenu à compter d’avril. La progression des ventes s’est cependant stabilisée durant l’été et une légère remontée a même été observée à l’automne.

Malgré ces aléas, le niveau des ventes se situait en décembre à un niveau assez élevé d’un point de vue historique. Cette forte demande continue d’exercer des pressions à la hausse sur les prix. En décembre dernier, l’indice des prix des propriétés existantes a atteint 811 700 $, un nouveau sommet historique.

L’augmentation graduelle des taux d’intérêt prévue en 2022 devrait normalement freiner les ardeurs du marché de l’habitation. La présence d’une demande refoulée et la volonté de certains acheteurs à devancer leurs achats afin d’éviter l’essentiel des augmentations de taux pourraient toutefois alimenter les risques haussiers dans les mois à venir.

Lire l’article complet publié le 17 janvier 2022 par Desjardins, Études économiques :

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