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Après un début d’année relativement robuste, l’effet des hausses de taux se fera davantage sentir au second semestre de 2023

Faits saillants

  • La plupart des indicateurs économiques suggèrent une certaine résilience de l’économie mondiale. La croissance du commerce était encore lente au tout début de 2023, mais la réouverture de la Chine semble maintenant porter ses fruits. D’ailleurs, la croissance du PIB réel chinois a été de 9,1 % à rythme annualisé au premier trimestre, reflétant la fin des principales mesures de confinement. En Europe, les indices PMI se sont encore améliorés, notamment du côté des services, et suggèrent que l’économie a continué de progresser au premier trimestre de 2023. L’effet des hausses de taux d’intérêt devrait cependant se manifester de plus en plus au cours de l’année. L’inflation totale se résorbe un peu partout, mais les indices de référence qui excluent les aliments et l’énergie se montrent tenaces.
  • Aux États-Unis, les dépenses des ménages ont ralenti en février et en mars, mais le gain de janvier a été si fort que la consommation devrait afficher une bonne croissance qui contribuera positivement au PIB réel du premier trimestre. L’économie est aussi soutenue par le marché du travail avec une création d’un peu plus d’un million d’emplois au cours des trois premiers mois de l’année. La conjoncture pourrait être fragilisée par les problèmes du secteur bancaire qui se sont manifestés en mars. Pour le moment, le crédit à la consommation se montre résilient, mais une baisse du crédit aux entreprises semble de manifester.
  • L’économie canadienne continue de faire preuve d’une résilience inattendue malgré les coûts d’emprunt élevés, l’inflation toujours bien présente et la volatilité des marchés financiers. Les dépenses des consommateurs ont profité d’un bon début d’année 2023 en dépit des difficultés économiques, soutenues par un marché du travail vigoureux, de solides gains salariaux et une forte croissance démographique. Ces facteurs ont également contribué à stabiliser provisoirement le marché de l’habitation canadien. Toutefois, nous demeurons d’avis que les taux d’intérêt continueront de peser sur l’activité économique au Canada. Ceux-ci, combinés à la morosité de l’économie au sud de la frontière, devraient causer un ralentissement considérable de la croissance en 2023 pour finalement aboutir à une récession au second semestre. La contraction de l’activité économique exercera une pression à la hausse sur le taux de chômage en 2024, freinant du même coup la croissance des salaires. Ce recul, ajouté au ralentissement rapide de l’inflation, devrait inciter la Banque du Canada (BdC) à réduire son taux directeur avant la fin de l’année, le ramenant aux environs de son taux neutre d’ici la fin de 2024.

Scénario financier

L’incertitude s’est atténuée au sein du système financier depuis la dernière mise à jour, les décideurs ayant renforcé la confiance en mettant en place plusieurs facilités de liquidité. Les récentes données économiques laissent croire que la politique monétaire commence à avoir l’effet escompté sur la demande. L’inflation a certes diminué, mais elle demeure bien au-dessus des fourchettes cibles des banques centrales, de sorte que la menace de nouvelles hausses de taux plane toujours. Les rendements ont ainsi augmenté de 15 à 30 points de base en Amérique du Nord. Les taux finaux escomptés par les investisseurs restent inférieurs à ce qu’ils étaient avant la crise bancaire, reflétant les craintes d’un nouveau resserrement des normes de prêt dans le courant de l’année, ce qui réduirait la nécessité de relever les taux directeurs. Nous croyons toujours que la Banque du Canada ne modifiera pas le taux cible des fonds à un jour au cours des prochains mois. Quant à elle, la Réserve fédérale relèvera probablement ses taux une dernière fois avant de prendre une pause. Le regain d’appétit pour le risque a fait grimper les actifs à risque et le dollar canadien, bien que beaucoup de vents contraires continuent de souffler sur l’économie. Le resserrement quantitatif continue de drainer les liquidités du système et devrait avoir un effet plus marqué au fil du temps, alors que la détention des titres souverains passera plus rapidement des banques centrales aux investisseurs privés.

Lire l’article complet publié le 20 avril 2023 par Desjardins, Études économiques :

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