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La situation s’améliore... mais les pressions inflationnistes s’accentuent

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Malgré les bonnes nouvelles concernant la vaccination et l’assouplissement des mesures sanitaires dans plusieurs régions, la pandémie n’est pas terminée et son évolution demeure le principal facteur de risque pouvant affecter nos scénarios économiques. Une nouvelle vague de COVID-19 pourrait nuire à la conjoncture économique, forçant le prolongement ou la réintroduction de mesures sanitaires contraignantes. Elle affecterait aussi les marchés financiers en sapant les perspectives de profits et l’optimisme des investisseurs. D’un côté, la lenteur des campagnes de vaccination dans certains pays pourrait permettre à de nouveaux variants de se développer et, parmi ceux-ci, certains pourraient être plus résistants aux vaccins présentement distribués. D’un autre côté, la bonne tenue des campagnes de vaccination dans les pays développés et l’atteinte rapide d’un certain niveau d’immunité des populations pourraient amener une croissance économique plus rapide que prévu qui continuerait d’être appuyée par les politiques budgétaires et monétaires en place. Les surplus d’épargne accumulés pendant la pandémie pourraient être décaissés rapidement, engendrant une demande vigoureuse et une hausse soutenue des prix à la consommation. Aux États-Unis, l’adoption et la mise en place des ambitieux programmes d’infrastructure et d’aide aux familles du président Joe Biden pourraient amener une croissance économique plus forte à moyen terme. Au Canada, dont au Québec, l’effervescence du marché immobilier résidentiel augmente les risques d’une importante surévaluation de certains marchés au pays, qui deviendraient ainsi plus vulnérables à une correction des prix. L’amélioration des perspectives économiques et l’augmentation rapide des prix des matières premières compliquent la situation pour les banques centrales. Le maintien de politiques monétaires trop expansionnistes ou d’autres mesures budgétaires très agressives pourraient entraîner une poussée beaucoup plus forte des anticipations d’inflation et des taux obligataires. D’un autre côté, un resserrement trop soudain des politiques monétaires pourrait aussi entraîner une réaction négative des investisseurs. Enfin, les nombreux déséquilibres entre l’offre et la demande pourraient provoquer une augmentation de l’inflation plus forte que prévu dans plusieurs régions du monde.

Scénario financier

Les dernières semaines ont été marquées par des développements encourageants concernant la crise sanitaire ainsi que par de nouvelles augmentations de l’inflation. Malgré cela, les taux obligataires avaient généralement continué de reculer alors que les investisseurs semblaient avoir accepté l’argument que la poussée de l’inflation reflétait essentiellement des facteurs temporaires. La Réserve fédérale (Fed) a toutefois adopté un ton beaucoup plus optimiste lors de sa rencontre de juin, signalant même que les perspectives robustes pour l’inflation et le marché du travail pourraient justifier une normalisation plus rapide de sa politique monétaire. Les discussions concernant une éventuelle réduction de ses achats d’obligations ont ainsi débuté et une annonce officielle en ce sens semble probable dès la rencontre de septembre. Ce changement de ton de la Fed a provoqué un rebond des taux obligataires et du dollar américain en plus de faire reculer les places boursières. Après les gains spectaculaires de la dernière année, particulièrement du côté américain, une période de consolidation des principaux indices boursiers ne serait pas surprenante. Le risque d’une correction importante et durable nous semble toutefois limité et les perspectives boursières demeurent relativement favorables à moyen terme. Les prix des matières premières devraient aussi rester élevés, ce qui aidera le huard à se maintenir au-dessus des 0,80 $ US même face à un billet vert plus robuste. L’inflation plus élevée et la réduction graduelle des achats d’obligations des banques centrales, notamment au Canada où une nouvelle diminution pourrait être annoncée en juillet, laissent entrevoir une tendance haussière sur les taux obligataires, bien que les premières hausses de taux directeurs ne soient toujours attendues que tard en 2022.

Lire l’article complet publié le 22 juin 2021 par Desjardins, Études économiques

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