L’une des grandes leçons que nous avons apprises au cours de la dernière année est que les cycles économiques ont un début, une fin, puis un autre début. Ils voient le jour dans l’euphorie, mais se terminent dans la noirceur.
Il existe trois types de récession : la récession structurelle (lorsque la machine est brisée sur le plan structurel), la récession cyclique (poussée des prix qui amène une banque centrale à resserrer juste un peu trop le degré de restriction monétaire, ce qui donne lieu à une récession) et la récession événementielle (la fameuse balle du champ gauche), soit celle que nous venons de connaître, qui est de nature événementielle.
L’intervention musclée des gouvernements et des banques centrales a protégé les acquis des individus et des entreprises et favorisé les balbutiements de la reprise. En raison de la cadence effrénée du PIB au Canada jusqu’à maintenant, celui-ci pourrait renouer avec son sommet d’avant-pandémie dès l’été. Les emplois perdus qui restent à rattraper seront fonction de l’ouverture de l’économie (restauration, culture, commerce de détail et tourisme) et de la COVID-19, de ses variants et de la vaccination. À noter que le Mouvement Desjardins prévoit une croissance du PIB de 7 % aux États-Unis et de 6,3 % au Canada cette année, ce qui est du jamais vu depuis les années 1980 et 1970.
Entendez-vous les Années folles?
Les années 20 ont marqué la fin de la grande pandémie de grippe espagnole et la Première Guerre mondiale. Nous avons alors assisté à une deuxième révolution industrielle où l’électricité a remplacé l’énergie vapeur et où de nouvelles technologies industrielles sont apparues. Parmi ces dernières, mentionnons la chaine de production mise au point par Henry Ford et la forte croissance de l’industrie de l’automobile qui a rapidement remplacé les chevaux. De 1920 à 1929, la croissance économique des États-Unis s’est chiffrée à 4,2 % et les taux des bons du Trésor ont évolué dans une fourchette de 4 % à 6 % pendant la majeure partie de cette décennie. L’inflation élevée au début de la décennie a cependant baissé considérablement par la suite, jusqu’à flirter avec la déflation durant quelques années.
Diriez-vous qu’il y a un parallèle?
Nous sortons d’une pandémie. La croissance économique s’est beaucoup accélérée. Les voitures à essence commencent à se faire remplacer par les voitures électriques. L’intelligence artificielle, la robotisation et le 5G sont autant d’innovations qui amènent en quelque sorte une deuxième révolution informatique depuis que l’Internet est apparu dans nos vies.
Nous constatons une inflation du côté des matières premières et le manque de main-d’œuvre à l’heure actuelle pourrait créer des pressions à la hausse sur les salaires. Ceci dit, la population vieillit et comme on peut le constater en observant le Japon, une population vieillissante donne lieu à des conséquences déflationnistes. L’automatisation et la robotisation aussi.
Il se pourrait donc que l’inflation actuelle soit de courte durée. C’est du moins ce que semble croire Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine. Bien qu’une hausse des taux d’intérêt est à prévoir, il serait surprenant qu’ils dépassent les niveaux d’avant la pandémie. Cela va également pour les prix du pétrole. Le déconfinement et la reprise du tourisme pourraient faire en sorte que la demande dépasse l’offre à court terme. À noter toutefois que la hausse de popularité des véhicules électriques ne peut qu’entraîner une baisse de la demande du pétrole à plus long terme.
En conclusion, nous voyons ces changements d’un bon œil et nous sommes convaincus que le marché des actions restera la meilleure façon de faire croître notre pécule au cours de la prochaine décennie. L’histoire a tendance à se répéter et la meilleure façon de prédire l’avenir est de bien connaître l’histoire.
Toutefois, ne vous attendez pas à ce que le Charleston revienne à la mode.
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