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Avec la récupération mondiale qui se poursuit, les pressions inflationnistes demeureront élevées

Faits saillants

  • Alors que plusieurs pays ont subi une baisse de l’activité économique à l’hiver 2021, à la suite des deuxième et troisième vagues de COVID-19, la situation s’est généralement améliorée au deuxième trimestre parmi les pays du G20.
  • Cependant, peu d’économies industrialisées ont complètement regagné le terrain perdu depuis le début de la pandémie. Les pays où la vaccination est particulièrement avancée semblent souffrir moins gravement de la propagation du variant Delta.
  • Pour l’instant, la poussée inflationniste post-COVID‑19 est surtout un phénomène nord-américain, mais les pressions sur les prix à la consommation risquent tout de même de se propager ailleurs dans le monde.
  • Les entreprises nord-américaines font face à des difficultés d’approvisionnement, à des délais de livraison, à des hausses de coûts des matières premières. De plus, les pénuries de main-d’œuvre commencent à exercer une pression à la hausse sur les salaires.
  • Aux États‑Unis, le PIB réel a enfin dépassé son niveau d’avant la pandémie au deuxième trimestre. Comme prévu, l’assouplissement des restrictions sanitaires ainsi que l’aide gouvernementale issue du plan de relance du mois de mars ont fortement appuyé la consommation américaine.
  • Au Canada, une bonne partie des récentes difficultés économiques découle de certaines restrictions de la production et non pas d’une demande insuffisante. L’essentiel de ces obstacles est toutefois temporaire et les perspectives de croissance pour les prochains trimestres sont assez bonnes.
  • L’Ontario pourrait se démarquer avec une baisse du PIB réel plus prononcée que la moyenne nationale au deuxième trimestre en raison des problèmes d’approvisionnement, en particulier dans l’industrie automobile.
  • L’économie du Québec s’est bien rétablie du choc de la pandémie. Le PIB réel a rejoint son niveau prépandémique dès mars 2021. La province s’avère donc en avance dans le cycle et se classe bien à l’échelle internationale. La convalescence de certains secteurs est toutefois loin d’être terminée. La remontée vigoureuse du PIB réel fera place à un rythme moins soutenu au cours des prochains trimestres.
  • La Réserve fédérale (Fed) a encore opté pour le statu quo en septembre, mais son communiqué souligne qu’une modération du rythme des achats d’actifs pourrait bientôt être nécessaire. De plus, les dirigeants de la Fed signalent davantage d’augmentations à venir des taux directeurs à moyen terme, débutant vers la fin de 2022.
  • La Banque du Canada semble vouloir bientôt stabiliser sa détention d’obligations. La première hausse des taux directeurs canadiens est toujours prévue pour octobre 2022. La normalisation graduelle des politiques monétaires et les importants risques haussiers sur l’inflation devraient entraîner une augmentation des taux obligataires au cours des prochains trimestres.

Scénario financier

Après une performance remarquable depuis le commencement de l’année, les places boursières ont connu davantage de volatilité depuis le début du mois de septembre. Les problèmes financiers du géant chinois Evergrande Real Estate Group et une certaine nervosité à l’approche de la rencontre de septembre de la Réserve fédérale (Fed) ont ainsi entraîné un recul de plus de 4 % du S&P 500. Les Bourses ont rebondi par la suite, mais la volatilité risque de demeurer élevée à court terme. Au bout du compte, la Fed a encore opté pour le statu quo en septembre. Son communiqué souligne toutefois qu’une modération du rythme des achats d’actifs pourrait bientôt être nécessaire. De plus, les dirigeants de la Fed signalent davantage d’augmentations des taux directeurs à moyen terme, débutant vers la fin de 2022. Cela a fait bondir les taux obligataires. De son côté, la Banque du Canada (BdC) envisage de bientôt stabiliser sa détention d’obligations. Cette normalisation graduelle des politiques monétaires et les importants risques haussiers sur l’inflation nous amènent à miser sur d’autres augmentations des taux obligataires au cours des prochains trimestres. Les inquiétudes concernant la Chine ont récemment favorisé une appréciation du dollar américain. Il faudra suivre cette situation de près, mais le dollar canadien pourrait regagner un peu de terrain et terminer l’année aux environs de 0,80 $ US. D’autres gains du huard sont attendus l’an prochain alors que la BdC devrait commencer à relever ses taux directeurs un peu avant la Fed.

 

Pour lire l’article complet publié le 28 septembre 2021 par Desjardins, Études économiques

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