Les conséquences de la hausse du coût de la vie, la poursuite de certains problèmes d’approvisionnement, les problèmes économiques de la Chine, la diminution de la richesse des ménages et, surtout, les resserrements monétaires décrétés par les principales banques centrales devraient provoquer une récession mondiale en 2023. Le degré de sévérité de la contraction de l’activité économique devrait différer selon les pays et pourrait aussi diverger de nos scénarios de base. Aux États-Unis, une baisse plutôt modeste du PIB réel est attendue, mais on ne peut complètement écarter la possibilité d’un atterrissage en douceur sans récession officielle ou d’une contraction plus sévère. Il faudra à cet égard bien surveiller l’évolution du marché du travail américain et les réactions de la Réserve fédérale. De même, au Canada, les taux d’intérêt élevés continueront de peser sur l’activité dans les secteurs de l’habitation et de la consommation ainsi que sur le marché du travail en 2023. Par conséquent, la croissance devrait se contracter au cours des trois premiers trimestres de l’année.
Une diminution marquée de l’inflation est attendue en 2023. On s’attend à ce que les taux d’inflation s’approchent des cibles des banques centrales d’ici la fin de l’année. La diminution des prix des matières premières et l’apaisement d’une bonne part des problèmes d’approvisionnement devraient provoquer une baisse notable de l’inflation du côté des biens. Toutefois, plusieurs marchés des produits de base demeurent dans une situation précaire, notamment celui du pétrole, et il en faudrait peu pour faire grandement bouger les prix dans un sens comme dans l’autre.
Encore beaucoup de volatilité est prévue sur les marchés financiers pour le début de l’année 2023, mais la situation devrait ensuite s’améliorer. La baisse de l’inflation sera un élément favorable au marché obligataire. Certains taux d’intérêt obligataires ont déjà plafonné ou commencé à diminuer et cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochains trimestres. Les perspectives sont par contre moins encourageantes du côté des marchés boursiers. Certes, les indices boursiers américains et mondiaux entament l’année 2023 à des niveaux de valorisation relativement faibles après une année de baisse. Cela dit, les bénéfices des entreprises cotées en Bourse semblent avoir atteint un plafond, et les perspectives pour la prochaine année commencent à se détériorer. La baisse des profits risque fort de se poursuivre dans les prochains mois avec la détérioration de la conjoncture économique. La bonne nouvelle est qu’un rebond devrait s’amorcer plus tard dans l’année alors que les investisseurs devraient éventuellement être de plus en plus nombreux à miser sur une reprise de l’activité économique.
Lire l’article complet publié le 13 janvier 2023 par Desjardins, Études économiques :Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.