Les faits saillants :
Le ton plus accommodant de la Réserve fédérale en décembre a été un point marquant de la fin d’année 2023 sur le marché des devises. Les anticipations de baisses plus rapides des taux directeurs aux États-Unis ont réduit les écarts de taux d’intérêt avec d’autres pays et plusieurs devises se sont appréciées contre le dollar américain. Les gains ont aussi été alimentés par un plus grand appétit pour le risque des investisseurs, avec en toile de fond une plus grande confiance vis-à-vis du scénario d’atterrissage en douceur (baisse de l’inflation, baisse des taux d’intérêt et croissance économique qui se poursuit). Or, ce mouvement s’est estompé quelque peu.
Depuis le début de l’année, les attentes sont plus tempérées à l’égard des baisses de taux d’intérêt. La prudence semble encore de mise dans la lutte contre l’inflation, d’autant plus que les plus récents chiffres sur l’inflation ont fait état de progrès plus limités dans certains pays.
Le Canada figure parmi les pays où les chiffres sur l’inflation ont déçu. Plusieurs mesures visant à capter la tendance de base de l’inflation se sont accélérées. Néanmoins, la Banque du Canada s’est tout de même montrée plus neutre lors de sa rencontre du 24 janvier en prenant aussi en considération que l’économie canadienne a ralenti. Elle a notamment retiré sa mention quant à de possibles autres hausses de taux d’intérêt. Cela a contribué à faire déprécier un peu plus le huard. Celui-ci avait gagné environ 3 % contre le dollar américain dans les dernières semaines de décembre, puis a perdu près de 2 % depuis le début de l’année.
Ce n’est pas la pire performance parmi les principales devises. Le yen japonais connaît un début d’année difficile, avec une dépréciation de près de 5 %. Cette devise demeure grandement pénalisée par le fait que la Banque du Japon (BoJ) n’a toujours pas amorcé son resserrement monétaire, car cette dernière craint encore que l’inflation redescende sous sa cible au cours des prochaines années. La BoJ signale que les prochaines données sur les négociations salariales, qui seront connues en avril, pourraient la rassurer quant à l’atteinte de sa cible d’inflation à moyen terme, ce qui ouvrirait la voie à un début de normalisation de la politique monétaire nippone.
Le dollar australien connaît aussi des difficultés, avec une dépréciation d’environ 3 % jusqu’ici en janvier. Cela n’est pas étranger aux craintes de ralentissement plus marqué en Chine et à la demande pour les matières premières. Néanmoins, l’annonce récente d’une diminution du ratio de réserves obligatoires des banques en Chine, qui pourrait stimuler le crédit, a ravivé un peu d’optimisme.
Du côté des devises européennes, on note surtout la plus grande résilience de la livre, qui se maintient à plus de 1,27 $ US. Les plus récents chiffres sur l’emploi et l’’inflation ont été plus forts que prévu, ne militant pas pour un scénario de diminution rapide des taux d’intérêt directeurs. L’euro s’est un peu déprécié après avoir atteint 1,10 $ US. L’économie continue de paraître plus fragile en zone euro. La Banque centrale européenne a toutefois maintenu un ton prudent à l’égard de l’inflation lors de sa rencontre de janvier.
Voici le lien pour lire l’article complet publié le 25 janvier 2024 par Desjardins, Études économiquesChacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.