Brian Levitt, stratège des marchés mondiaux, Amérique du Nord chez Invesco croit que les actions vont s’apprécier. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons — dix, plus précisément — que nous partageons avec vous.
Les marchés des actions ont tendance à devancer le cycle économique et le présent cycle a apparemment un bel avenir. Les cinq derniers cycles économiques prolongés aux États-Unis ont duré en moyenne sept ans et se sont traduits, en moyenne, par une croissance cumulative de 25 % du produit intérieur brut (PIB) réel américain. Le cycle actuel n’a qu’un an et le PIB réel des États-Unis revient tout juste au niveau enregistré au début de 2020.
Les dépenses de consommation, les investissements des entreprises et le marché de l’habitation montent en flèche en même temps. Des indicateurs avancés de l’économie mondiale avoisinent les sommets enregistrés pendant plusieurs années, ce qui laisse croire que la croissance économique pourrait dépasser la moyenne tendancielle dans un avenir prévisible.
Les valorisations suscitent beaucoup d’appréhension, mais les valorisations sont presque toujours élevées un an après une récession. L’histoire nous apprend toutefois que l’appréciation des actions a justifié leurs multiples après chaque récession depuis le début des années 1990. Des indicateurs avancés pointent vers l’imminence d’une reprise en V de la croissance des bénéfices des sociétés. Nos recherches montrent que les actions ont invariablement généré des rendements de plus de dix pour cent pendant les périodes de croissance positive des bénéfices au cours des 31 dernières années, indépendamment des multiples.
Les taux d’intérêt sont bas, le dollar américain est relativement faible, les écarts de taux des obligations de sociétés sont étroits et le marché des actions a atteint, ou presque, des sommets sans précédent. Il est vrai que tous ces facteurs peuvent paraître de mauvais augure pour les investisseurs. Or, à en juger par le passé, c’est lorsque les conditions financières se resserrent sensiblement qu’il y a lieu de s’inquiéter, pas lorsqu’elles sont historiquement souples.
Autrement dit, n’essayez pas de vous battre contre la Réserve fédérale des États-Unis (Fed). Il se peut que la normalisation de la politique tire à sa fin, mais il est improbable que la Fed resserre substantiellement sa politique parce que le taux de chômage « réel », dans lequel sont comptabilisés les travailleurs à temps partiel et les personnes faisant marginalement partie de la population active, est encore supérieur à 10 %.
L’examen des hausses de taux initiales survenues pendant les cycles économiques (en 1994, 2004 et 2015) révèle que les rendements n’ont pas bronché au cours des 12 mois qui ont précédé, et des 36 mois qui ont suivi, le premier relèvement de taux d’intérêt, et qu’ils n’ont fléchi que lorsque la courbe des taux des obligations du Trésor américain s’est aplatie.
Les attentes inflationnistes à court terme sont supérieures à 3 %, mais les attentes sur trois ans et sur cinq ans s’établissent à environ 2,5 %, ce qui est proche de la « zone de confort » préconisée par la Fed. Si cela se concrétise, la trame de fond — un taux d’inflation soutenant à court terme les bénéfices des sociétés, suivi de pressions inflationnistes modérées qui permettraient à la Fed de maintenir le soutien de sa politique — sera très favorable aux actifs risqués.
Les entreprises cherchent non seulement à réembaucher pour répondre à la hausse de la demande, mais elles investissent aussi pour reconstituer leurs stocks et renforcer leurs capacités de production; ces facteurs devraient dissiper les craintes inflationnistes. Les dépenses en immobilisations renouent avec leurs niveaux d’avant la pandémie. Le taux de chômage « réel », dans lequel sont comptabilisés les travailleurs à temps partiel et les personnes faisant marginalement partie de la population active, s’établit à 10,2 %, ce qui laisse entendre que le plein emploi n’est pas pour demain.
Les espèces, les dépôts détenus dans des comptes chèques et des comptes d’épargne et les autres sources de « quasi-monnaie » totalisent 20 000 G$ US. Les investisseurs ont les yeux braqués sur l’inflation des biens, mais il est raisonnable de penser que la surabondance d’argent pour acquérir trop peu d’actifs pourrait entraîner une inflation des prix des actifs.
On dit que les cycles du marché ont tendance à s’achever dans l’euphorie des investisseurs. Depuis la crise financière mondiale, les investisseurs ont placé plus de 3 000 G$ US dans des stratégies centrées sur des fonds communs de placement et des ETF strategies et plus de 1 000 G$ US dans des stratégies axées sur le marché monétaire. Par ailleurs, les investisseurs n’ont placé que la somme cumulative de 550 G$ US dans des stratégies centrées sur les actions. Le jour où l’euphorie s’emparera des investisseurs paraît encore lointain.
Lire l’article complet publié le 25 juin 2021 par Invesco, un de nos partenaires d’affaires
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