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Le marché automobile canadien en profond déséquilibre : la pression sur les prix s’accentue
Faits saillants
L’année 2021 s’annonçait excellente pour le secteur de l’automobile après la chute des ventes encaissée au début de la pandémie. La détérioration sans précédent de l’économie au printemps 2020 a alors refroidi la demande de véhicules, mais les effets se sont dissipés rapidement. L’an dernier, les acheteurs étaient sans contredit au rendez-vous, mais les problèmes d’approvisionnement ont ralenti les ventes des concessionnaires au pays. Les délais de vente se sont allongés et la hausse des prix a été particulièrement forte pour certains modèles de véhicules, autant neufs qu’usagés. Cette situation de surchauffe sera-t-elle bientôt résorbée? Tout dépendra si l’offre parvient à amorcer un retour à la normale. Pour l’instant, les indicateurs concernant la production et les inventaires affichent peu de signes d’amélioration tandis que la demande reste forte.
Retour sur 2021
La pénurie mondiale de semi-conducteurs a fortement ralenti la production d’automobiles l’an dernier. Cela a provoqué une rupture de stock de plusieurs modèles et marques de véhicules neufs, allongeant les délais de livraison de quelques semaines et même de plusieurs mois dans de nombreux cas. En dépit de ces contraintes, le nombre de véhicules neufs vendus a augmenté de 6,6 % l’an dernier au Canada. Quatre provinces ont même enregistré une hausse de 10 % et plus, dont le Québec. Cette amélioration constituait toutefois un certain rattrapage par rapport à la chute encaissée en 2020. La première année de la pandémie a été marquée par l’effondrement des ventes au début du printemps, suivi d’une récupération rapide complétée en l’espace de quelques mois. Un an plus tard, les problèmes d’approvisionnement ont ralenti les ventes des concessionnaires. Celles-ci auraient pu être nettement plus élevées en 2021, puisque la forte demande des acheteurs n’a pu être entièrement comblée. Ceux-ci ont été confrontés à un niveau d’inventaire insuffisant et des délais inhabituels concernant la disponibilité de plusieurs types de véhicules.
Le début de 2022 au ralenti
En janvier et en février 2022, moins de véhicules neufs ont été vendus au pays par rapport à la même période de 2021. Les mesures restrictives en vigueur dans plusieurs provinces en raison de la vague Omicron ont probablement retardé plusieurs achats. Ces deux mois ne sont pas habituellement les plus actifs pour les ventes, de sorte que l’année pourrait quand même se conclure positivement, dans la mesure où les inventaires de véhicules neufs remontent un peu. Il faudra probablement patienter encore quelques trimestres avant que la production renoue avec une bonne cadence.
Lire l’article complet publié le 5 avril 2022 par Desjardins, Études économiques
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