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M. Powell rassure les marchés en disant que la Fed ne précipitera pas les hausses de taux

Nous partageons avec vous l’article rédigé par Kristina Hooper, stratège des marchés mondiaux chez Invesco, qui analyse l’allocution du président du conseil de la Fed, Jay Powell, à Jackson Hole qui a apaisé les marchés. 

La semaine dernière, au beau milieu du mois d’août, la Réserve fédérale de Kansas City a tenu le symposium annuel de Jackson Hole. Véritable signe des temps, le symposium ne s’est pas réellement tenu à Jackson Hole cette année, comme prévu à l’origine; il a eu lieu virtuellement. Cela montre bien que la situation n’est pas revenue à la normale.

 

Certains dirigeants de la Fed ont adopté un ton belliciste

À l’approche de l’allocution du président du conseil de la Fed, Jay Powell, plusieurs dirigeants de la Fed ont insisté sur le fait que le retrait graduel des achats d’actifs doit commencer bientôt. La présidente de la Réserve fédérale de Kansas City, Esther George, a dit espérer que la Fed amorcera le retrait graduel des achats d’actifs sous peu. Le président de la Réserve fédérale de Dallas, Robert Kaplan, a demandé que le retrait graduel des achats d’actifs soit annoncé au plus tard en septembre et débute en octobre ou peu de temps après. Les propos les plus surprenants – et les plus bellicistes – sont ceux du président de la Réserve fédérale de St. Louis, James Bullard.

M. Bullard a dit craindre que l’expansion du bilan de la Fed crée une bulle immobilière. Il a déclaré que le processus de retrait graduel des achats d’actifs devrait être terminé d’ici la fin du premier trimestre. De plus, il a exprimé de sérieuses inquiétudes concernant l’inflation; il semble douter que l’inflation soit réellement passagère et a fait valoir que d’ici mars 2022, la Fed serait en mesure d’évaluer si la hausse de l’inflation a diminué. Il a laissé entendre que si la hausse de l’inflation n’a pas diminué, la Fed allait devoir « prendre le taureau par les cornes », ce qui, je suppose, signifierait des hausses de taux plus tôt que prévu. Évidemment, ces propos bellicistes ont secoué les marchés.

 

Les propos de M. Powell ont calmé les marchés

Ensuite est venu le tour de M. Powell et les marchés ont poussé un soupir de soulagement. Il est vrai que la situation n’est vraiment pas revenue à la normale et M. Powell l’a clairement indiqué. Il a admis que le rythme de la reprise a dépassé les attentes (et a été beaucoup plus rapide qu’après la Grande Récession), même la création d’emplois a été plus rapide que prévu.

Cependant, il a souligné la nature inhabituelle de la reprise, qui, selon ses dires, est « historiquement anormale », notamment parce que les revenus personnels ont en fait augmenté. Il a déclaré que bien que les conditions de travail se soient considérablement améliorées, le marché du travail demeure « turbulent ». Et bien sûr, il a souligné que la reprise économique est menacée par la résurgence de la pandémie.

M. Powell a également souligné l’inégalité de la reprise économique, affirmant que les Américains les moins capables de porter le fardeau de la pandémie sont ceux qui ont été le plus durement touchés. Il a précisé que le secteur tertiaire a été touché de manière disproportionnée, notant que le nombre total d’emplois est désormais inférieur de 6 millions au seuil de février 2020 et que, de ce nombre, 5 millions proviennent du secteur tertiaire, qui tourne encore au ralenti.

 

À surveiller

Tous les yeux seront rivés sur le rapport sur l’emploi du mois d’août, attendu à la fin de cette semaine. La rumeur dit qu’on pourrait assister à une véritable explosion, soit la création de plus d’un million d’emplois non agricoles. Si c’est le cas, je pense que la Fed sera encore plus à l’aise d’annoncer le retrait graduel des achats d’actifs en septembre et d’amorcer le processus en octobre.

À plus long terme, des questions se posent à savoir si M. Powell sera reconduit en tant que président du conseil de la Fed. Bien que je soupçonne qu’il y ait un peu de grogne de la part des membres plus radicaux des deux côtés de la chambre du Congrès, je miserais sur sa reconduction. Une chose est sûre, la spéculation entourant sa reconduction et l’avenir des vice-présidents (celui du vice-président et du vice-président chargé de la supervision) occupera certains observateurs des marchés au cours des prochains mois.

Voici le lien pour lire l’article publié le 31 août 2021 par l’un de nos partenaires d’affaires, Invesco

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