La persistance de l’inflation reste le principal risque pour l’économie mondiale, car elle obligerait de nombreuses banques centrales à relever leurs taux d’intérêt plus que prévu. Si les banques centrales ne réagissent pas avec suffisamment de vigueur, elles risquent de voir l’inflation élevée devenir encore plus ancrée et difficile à maîtriser à moyen terme. Selon notre scénario de base, l’activité économique se contractera au Canada, aux États-Unis et dans d’autres pays, notamment en Europe. La détérioration de la conjoncture pourrait cependant être pire qu’attendu, amenant un plus grand nombre de pays en récession. L’inflation élevée et la hausse des coûts d’emprunt pourraient freiner davantage la demande des consommateurs et des entreprises. Le Canada serait particulièrement vulnérable en cas d’un ralentissement économique mondial plus marqué qui affecterait négativement ses exportations et ses termes de l’échange. De plus, une hausse plus marquée du chômage et des taux d’intérêt pourrait amplifier la correction du marché immobilier canadien. L’économie européenne est particulièrement vulnérable en raison de la montée en flèche des prix de l’énergie et du spectre des pénuries liées à la guerre en Ukraine. Bien que les prix du pétrole, de certains aliments et d’autres produits de base aient baissé récemment, la guerre en Ukraine reste une source importante d’incertitude dans nos prévisions. Nous devrons également continuer à surveiller de près la situation en Chine, où la politique de zéro COVID et les fermetures d’entreprises qui en découlent pourraient à nouveau perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les difficultés auxquelles est confronté le marché immobilier chinois pourraient également entraîner une baisse plus importante de la demande pour un certain nombre de produits de base. Enfin, il y a les risques pour la stabilité financière. Des difficultés économiques plus importantes pourraient se traduire par un plus grand nombre de faillites et des corrections boursières plus marquées. Les investisseurs pourraient exiger des primes de risque plus élevées au cours des prochains trimestres. Le dollar américain pourrait également continuer à s’apprécier rapidement, notamment par rapport aux monnaies des pays considérés plus fragiles sur le plan économique et financier.
Lire l’article complet publié le 22 septembre 2022 par Desjardins, Études économiquesChacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.