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Les élections américaines pourraient avoir d’importantes conséquences économiques aux États‑Unis, mais aussi au Canada et ailleurs dans le monde

Principaux éléments à surveiller

  • Aux États Unis, l’attention est évidemment tournée vers l’élection du 5 novembre. On sent que l’incertitude qu’elle cause pèse sur la confiance des ménages. On remarque néanmoins une amélioration de plusieurs indicateurs économiques récemment publiés, les données d’emploi de septembre en premier lieu. La croissance prévue du PIB réel a été relevée à environ 3 % pour le troisième trimestre. Le passage de plusieurs ouragans majeurs en septembre et en octobre risque toutefois d’amener de la volatilité pour certaines données économiques ainsi qu’une plus faible croissance au dernier trimestre de l’année. L’inflation totale continue de ralentir, mais l’inflation de base se montre tenace. La Réserve fédérale devrait néanmoins continuer sa détente monétaire.
  • La Banque du Canada (BdC) a réduit le taux du financement à un jour de 125 points de base depuis juin pour le porter à 3,75 %, accélérant le rythme d’assouplissement de sa politique monétaire. Avec une inflation sous la cible, un marché du travail qui refroidit et une activité économique inférieure aux attentes, la BdC affirme que les risques de baisse de l’inflation sont plus élevés qu’à tout autre moment de l’histoire récente. C’est aussi notre avis. Non seulement l’économie continue-t-elle d’afficher des capacités excédentaires, mais les vents défavorables à la croissance commencent à peine à souffler. La croissance démographique, particulièrement chez les résidents non permanents, n’a que récemment commencé à montrer des signes de ralentissement, en contexte de baisse du nombre de permis d’études délivrés aux étudiants étrangers. Une vague de renouvellements hypothécaires arrive aussi à grands pas en 2025 et en 2026. À cela s’ajoute l’incertitude liée à l’élection présidentielle américaine, ce qui fait qu’un retour plus rapide au taux neutre apparaît justifié au Canada.

Risques inhérents aux scénarios

Même si l’inflation a diminué et se situe désormais en dessous des cibles dans plusieurs pays, certains risques demeurent. En outre, les conflits de travail pourraient se multiplier, notamment au Canada et aux États Unis, provoquer des perturbations temporaires de l’activité économique et entraîner des pressions haussières sur les salaires et l’inflation. Sauf pour la Banque du Japon, les probabilités que les banques centrales haussent les taux d’intérêt restent néanmoins faibles. Une bonne dose d’incertitude demeure quant à l’effet retardé des taux d’intérêt élevés sur la croissance économique. Il y a donc un risque que certaines banques centrales doivent éventuellement accélérer le rythme des baisses de taux, alors que certaines autres pourraient au contraire devoir le ralentir. Cela pourrait amener beaucoup de volatilité sur les marchés des devises. La poursuite des renouvellements hypothécaires à des taux plus élevés que les précédents pourrait se traduire par un trop grand nombre d’emprunteurs en difficulté de paiement au Canada et une brusque augmentation du nombre de propriétés à vendre. À cela s’ajoutent les pressions croissantes sur les locataires. De plus, des mises à pied pourraient se mettre en branle, ce qui ferait augmenter le taux de chômage d’une manière plus néfaste et aurait des effets indésirables sur le marché de l’habitation et le crédit en général. Aux États Unis, l’élection présidentielle de novembre pourrait changer la donne. Un résultat serré risquerait de causer de l’instabilité sociale. Un retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait susciter de l’incertitude, notamment en ce qui a trait au commerce international et à l’indépendance de la Réserve fédérale. Quel que soit le vainqueur, la détérioration des finances publiques aux États Unis (comme ailleurs) pourrait entraîner une révision à la baisse des notations de crédit et, possiblement, une hausse des taux d’intérêt à long terme. La détérioration et l’élargissement du conflit au Moyen Orient ont provoqué des soubresauts des prix du pétrole qui pourraient se faire encore plus importants. L’évolution de l’économie mondiale, des marchés financiers et des prix des matières premières pourrait se montrer encore plus instable si la situation géopolitique et l’environnement économique se dégradaient davantage. Même en faisant abstraction de ces facteurs de risque, les marchés financiers semblent vulnérables à une correction après l’exubérance qui a propulsé bon nombre de classes d’actifs risqués cette année.

Voici le lien pour lire l’article complet publié le 24 octobre 2024 par Desjardins, Études économiques :

https://www.desjardins.com/qc/fr/epargne-placements/etudes-economiques/previsions-economiques-financieres-octobre-2024.html

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