Risques inhérents aux scénarios
Même si l’inflation a diminué et se situe désormais en dessous des cibles dans plusieurs pays, certains risques demeurent. En outre, les conflits de travail pourraient se multiplier, notamment au Canada et aux États Unis, provoquer des perturbations temporaires de l’activité économique et entraîner des pressions haussières sur les salaires et l’inflation. Sauf pour la Banque du Japon, les probabilités que les banques centrales haussent les taux d’intérêt restent néanmoins faibles. Une bonne dose d’incertitude demeure quant à l’effet retardé des taux d’intérêt élevés sur la croissance économique. Il y a donc un risque que certaines banques centrales doivent éventuellement accélérer le rythme des baisses de taux, alors que certaines autres pourraient au contraire devoir le ralentir. Cela pourrait amener beaucoup de volatilité sur les marchés des devises. La poursuite des renouvellements hypothécaires à des taux plus élevés que les précédents pourrait se traduire par un trop grand nombre d’emprunteurs en difficulté de paiement au Canada et une brusque augmentation du nombre de propriétés à vendre. À cela s’ajoutent les pressions croissantes sur les locataires. De plus, des mises à pied pourraient se mettre en branle, ce qui ferait augmenter le taux de chômage d’une manière plus néfaste et aurait des effets indésirables sur le marché de l’habitation et le crédit en général. Aux États Unis, l’élection présidentielle de novembre pourrait changer la donne. Un résultat serré risquerait de causer de l’instabilité sociale. Un retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait susciter de l’incertitude, notamment en ce qui a trait au commerce international et à l’indépendance de la Réserve fédérale. Quel que soit le vainqueur, la détérioration des finances publiques aux États Unis (comme ailleurs) pourrait entraîner une révision à la baisse des notations de crédit et, possiblement, une hausse des taux d’intérêt à long terme. La détérioration et l’élargissement du conflit au Moyen Orient ont provoqué des soubresauts des prix du pétrole qui pourraient se faire encore plus importants. L’évolution de l’économie mondiale, des marchés financiers et des prix des matières premières pourrait se montrer encore plus instable si la situation géopolitique et l’environnement économique se dégradaient davantage. Même en faisant abstraction de ces facteurs de risque, les marchés financiers semblent vulnérables à une correction après l’exubérance qui a propulsé bon nombre de classes d’actifs risqués cette année.
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