Voici la situation actuelle des principaux indices canadiens et américains
La plupart des indices boursiers sont pondérés en fonction de la capitalisation boursière des entreprises qui les composent. Pour de tels indices, plus la valeur boursière d’une entreprise est élevée, plus son poids dans l’indice est grand.
Aux États-Unis, le S&P 500, composé de 505 grandes sociétés américaines, représente environ 80 % de la valeur de toutes les entreprises américaines cotées en Bourse, ce qui en fait un indice généralement très représentatif de l’économie américaine. Au Canada, l’indice phare est le S&P/TSX Composite. Il est composé de 222 sociétés et représente environ 70 % de la valeur de toutes les sociétés inscrites à la Bourse de Toronto (environ 1 500).
Comme ces deux indices sont pondérés en fonction de la capitalisation boursière des entreprises qui les composent, cela peut à l’occasion créer des situations plutôt aberrantes. Or, j’estime que c’est le cas depuis un certain temps déjà.
Commençons par le S&P 500. Cinq grandes sociétés technologiques (sur 505 entreprises) accaparent quelque 23 % de la valeur de l’indice boursier. Dans le passé, j’ai toujours considéré que le S&P 500 était l’indice le plus représentatif des marchés nord-américains, car il était le mieux diversifié. On peut se demander si c’est toujours vrai.
Quant à l’indice S&P/ TSX, il y a longtemps que je considère qu’il est peu représentatif de l’économie canadienne et de ses entreprises. Il est d’ailleurs particulièrement mal diversifié par secteurs d’activité. En date du 30 juin, le secteur financier comptait pour 28,9 % de l’indice alors que deux secteurs des ressources naturelles, les matériaux et l’énergie, représentaient 27,1 % de sa valeur (respectivement, 14,7 % et 12,4 %). À votre avis, un investisseur prudent placerait-il 56,0 % de son portefeuille d’actions dans seulement trois secteurs, dont deux sont liés aux ressources naturelles ?
En revanche, le secteur de la santé ne représente que 1,1 % de l’indice. Pourtant, selon l’Institut canadien d’information sur la santé, les dépenses de santé comptent pour près de 11,6 % du produit intérieur brut canadien.
Ces aberrations me font croire que ces deux grands indices nord-américains pourraient connaître une performance moins reluisante que l’ensemble des titres boursiers nord-américains au cours des prochaines années, particulièrement le S&P 500, qui est aujourd’hui largement dominé par une poignée de sociétés technologiques.
Lire l’article produit par Les Affaires le 19 août 2020 dans son intégralitéChacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.