Chaque cycle est différent, mais ils ont en commun plusieurs éléments :
La réactivité inhabituelle et spectaculaire des autorités publiques a permis de préserver les acquis du passé, d’activer rapidement une sortie de crise et d’activer une reprise. « Les mesures sans précédent adoptées par les pouvoirs publics ont permis de préserver le tissu économique, les entreprises et l’emploi dans la plupart des économies avancées et dans certaines économies émergentes. Jamais dans l’histoire d’une crise, l’intervention des autorités n’avait été aussi rapide et efficace, que cela concerne la santé, la mise au point d’un vaccin en un temps record ou encore la sphère monétaire, budgétaire et financière. » (OCDE)
Indices | Niveau | 3 mois | 6 mois | 1 an |
---|---|---|---|---|
S&P/TSX | 20 165,58 | 8,55 % | 17,30 % | 33,87 % |
S&P 500 ($ US) | 4 297,50 | 8,55 % | 15,24 % | 40,77 % |
MSCI Pays émergents ($ US) | 1 374,64 | 5,08 % | 7,43 % | 41,29 % |
MSCI Monde ($ US) | 3 017,23 | 7,88 % | 13,33 % | 39,71 % |
Taux de change $ CAN/$ US | 0,81 | 0,80 | 0.79 | 9,50 % |
Rend. oblig. Canada 2 ans | 0,45 | 0,23 | 0,20 | 54,11 % |
Rend. oblig. Canada 10 ans | 1,39 | 1,56 | 0,68 | 163,07 % |
Pétrole ($ US) | 73,47 $ | 59,16 $ | 48,52 $ | 87,09 % |
Or ($ US) | 1 770,11 $ | 1 707,71 $ | 1 898,36 | -0,61 % |
Globalement, le Mouvement Desjardins prévoit une croissance du PIB mondial de 5,9 % en 2021 et de 4,5 % en 2022. L’Asie du Nord, les États-Unis et le Canada agiront comme courroie de transmission pour l’économie mondiale sur un horizon de 12 à 18 mois. La réouverture des économies et la reprise du secteur des services, l’élan du commerce mondial et du secteur manufacturier, pourraient propulser l’activité économique au-delà de ces perspectives.
Les risques sont encore nombreux! Le COVID-19 et ses variants sont les deux principaux risques à ce scénario. Malgré les bonnes nouvelles concernant la vaccination, la pandémie n’est pas terminée. Même si nous savons quoi faire pour la freiner, une nouvelle vague pandémique verrait la reprise évoluer en dents de scie.
D’autres facteurs de risque dont les perspectives économiques en Chine, l’inflation et la normalisation des politiques publiques retiendront l’attention à court et moyen terme.
Pour la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Canada, l’inflation sera temporaire. « Comme nous l’avions prévu, l’inflation mesurée par l’IPC est montée autour de la limite supérieure de la fourchette de maîtrise de l’inflation, qui va de 1 à 3 %. Cette hausse s’explique en grande partie par les effets de glissement annuel et les prix nettement plus élevés de l’essence. Celle-ci restera vraisemblablement près de 3 % tout l’été, mais devrait reculer plus tard dans l’année, étant donné que les effets de glissement annuel s’estomperont et que les capacités excédentaires continueront d’exercer des pressions à la baisse. » (Banque du Canada).
Selon BCA Research, la récente correction du prix des ressources (excluant le pétrole) contribuera à dégonfler la bulle des prix à court terme. Ajoutons que l’effet d’atténuation des goulots d’approvisionnement et de production allègera aussi la pression sur les prix.
À moins d’un dérapage lié à une mauvaise gestion des attentes par la Fed et la Banque du Canada, les taux d’intérêt seront représentatifs de la toile de fond économique et financière. Une hausse graduelle des taux est attendue sur l’ensemble de la courbe. En fin d’année, le Mouvement Desjardins prévoit que le taux des Treasuries 10 ans sera de 2 % et de 1,90 % sur les obligations du Canada 10 ans. Globalement, la toile de fond économique milite pour une stratégie prudente et une sous-pondération des obligations en portefeuille sur un horizon de 12 mois. La gestion de la durée prend tout son sens sur fond d’une montée graduelle des taux. La durée moyenne de notre portefeuille est de 3,5 ans comparée à notre indice de référence qui est de 5,5 ans. Durant cette période de hausse de taux d’intérêt, la pondération en actions privilégiées a su ajouter de la valeur à la portion des titres à revenu fixe des portefeuilles.
Avec un niveau d’inflation atteignant officiellement plus de 5 %, certains s’inquiètent de la pression que la hausse du prix des intrants pourrait causer aux marges bénéficiaires. Or, à l’heure actuelle, la plupart des entreprises sont en mesure de refiler les hausses de coûts et protéger leur rentabilité.
Le S&P 500 a progressé d’un peu plus de 40 % depuis douze mois. Pourtant, le multiple auquel il s’échange est demeuré stable à 21,2 fois les bénéfices des douze prochains mois alors que c’est l’augmentation des bénéfices qui a fait le travail. Étant donné que la croissance des bénéfices devrait se poursuivre pour au moins les quatre prochains trimestres, le ratio pourrait même être surestimé.
À court terme, nous privilégions une approche teintée d’une petite dose de prudence. Nous estimons que le climat actuel milite pour une surpondération légère de l’encaisse, une sous-pondération des obligations, une position neutre en actions. Nous n’anticipons pas de recul sévère à court terme, mais des périodes erratiques cet été pourraient nous amener à profiter de faiblesses (recul de 5 à 10 %) pour redéployer l’excédent d’encaisse vers les actions.
Au-delà du court terme, nous maintenons une sous-pondération des obligations, mais optons pour une position neutre en encaisse combinée à une surpondération des actions.
Le secteur financier, notamment les banques, en particulier au Canada, affiche un excellent début d’année. Cependant, le potentiel y demeure intéressant. Non seulement le secteur demeure l’un des plus faiblement évalués, les perspectives sont propices à des surprises pour les six à dix-huit prochains mois.
Après avoir pris des provisions pour mauvaises créances l’an dernier, celles-ci semblent s’avérer excessives douze mois plus tard. Bien que le Bureau du surintendant des institutions financières maintienne encore son moratoire sur les rachats d’actions et les hausses de dividende, une telle décision devrait être rendue d’ici la fin d’année. Ainsi, les banques se retrouveront avec des bénéfices extraordinaires, beaucoup de capital excédentaire et un contexte économique porteur.
Ainsi, malgré des gains déjà intéressants, les banques canadiennes recèlent encore un potentiel justifiant une surpondération dans les portefeuilles.
Malgré un contexte hors du commun, une sortie de pandémie, des mesures d’urgence qui devront s’estomper et un brin de complaisance de certains investisseurs, on maintient un positionnement modestement optimiste. Des fluctuations baissières à court terme devront être saisies afin d’ajouter un peu plus d’octane aux divers portefeuilles d’investissement.
Nous espérons que ces informations vous aideront à mieux comprendre les marchés et nous demeurons à votre entière disposition pour discuter plus longuement de nos stratégies d’investissement. Nous vous réitérons notre engagement à travailler toujours plus fort pour dénicher les bonnes occasions qu’offrent les marchés financiers, de manière à vous aider à réaliser vos objectifs à long terme.
Louis Vazzoler
Gestionnaire de portefeuille
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