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La politique monétaire et ses conséquences

En pleine pandémie doublée d’une récession économique, M. Tiff Macklem fut nommé à la tête de la Banque du Canada. Lors d’une allocution prononcée au Cercle canadien de Montréal à la fin du mois de juin, le nouveau gouverneur affirmait ne pas être pressé d’augmenter les taux d’intérêt. Le taux de 0,25 % actuel devrait donc rester en vigueur tout au long de la reprise.

À ce propos, M. Macklem insiste sur les difficultés auxquelles fera face la reprise économique au Canada. Il soutient que les dommages causés par la pandémie donneront lieu à une reprise prolongée et non sans entraves.

Aux États-Unis, le Federal Open Market Committee (FOMC) a revu ses prévisions lors de la réunion de septembre. Le comité a indiqué qu’il s’attend à maintenir les taux près de zéro jusqu’à ce que le marché du travail atteigne le plein emploi et que l’inflation atteigne une moyenne de 2,0 %.

Il est à noter que le FOMC n’entrevoit pas de hausse de taux d’intérêt, la médiane se situant à 0 %, jusqu’en 2023.

Cela dit, pour que la Banque Centrale américaine (FED) augmente les taux, deux éléments devront être respectés : un retour au plein emploi et un taux d’inflation moyen de 2 %. Je reprends les paroles de Michel Doucet, vice-président, Stratège d’investissement, Gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins : « Mes lunettes ne sont pas assez fortes pour voir à quand la Banque Centrale rajustera à la hausse ses taux d’intérêt! »

Ces politiques monétaires ont des incidences sur les épargnants. L’une d’elles est le taux offert par les placements à capital garanti. Jetons un coup d’œil sur le produit de placement le plus sûr au Canada, soit les obligations fédérales.

Actuellement, une obligation du Canada n’offre que 0,55 % pour un terme de 10 ans. Bien sûr, un épargnant désirant un produit à capital garanti pourrait se tourner vers les obligations provinciales, les obligations municipales et les obligations de sociétés de grande qualité. En sacrifiant l’aspect liquide (possibilité de rachat avant l’échéance), les certificats de placement garanti (CPG) ou les placements garantis liés au marché (PGLM) peuvent être des options. Mais dans tous les cas, le potentiel de rendement demeure limité et nettement insuffisant pour contrer les effets de l’inflation.

Une étude de JP Morgan : « Principles for successful long-term investing », illustre bien cette réalité. En 1990, bien que l’inflation se situait à 5 %, il était possible d’investir dans un véhicule d’investissement à capital garanti offrant un revenu de 8 %. Ce qui procurait un rendement réel positif de 3 %. La situation est plus corsée en 2019. Selon cette même étude, le rendement réel est maintenant négatif. Autrement dit, bien que le rendement nominal du placement soit positif, l’épargnant perd annuellement du pouvoir d’achat.

Dans le contexte des taux d’intérêt actuels, les clients sont appelés à rechercher d’autres façons d’obtenir un rendement suffisant pour contrer l’érosion du pouvoir d’achat. Sans quoi, ceux-ci devront augmenter significativement leurs taux d’épargne pour espérer une retraite confortable.

Une solution : « Autre temps, autres mœurs! »

Une étude de Callan Institute a tenté de répondre à la question suivante :

« Que devrait faire un investisseur pour obtenir 7,5 % de rendement avec le moins de risque possible? »

Alors qu’en 1995, un portefeuille composé entièrement de titres à revenu fixe générait un rendement de 7,5 %, les portefeuilles en quête d’un même rendement sont désormais plus complexes et soumis à une plus grande volatilité.  

Le constat : En 2015, pour espérer obtenir un rendement de 7,5 %, un investisseur devait prendre trois fois plus de risques qu’il le faisait seulement 20 ans auparavant.

Permettez-moi de nuancer, l’inflation était plus élevée en 1995 qu’elle ne l’est aujourd’hui. Pour obtenir le même phénomène d’enrichissement (rendement réel positif), un investisseur pourrait aujourd’hui se contenter d’un rendement inférieur à 7,5 %. Toutefois, vous conviendrez que bâtir un portefeuille aujourd’hui est une tâche plus complexe qu’avant. L’accompagnement qu’offre une bonne équipe de conseillers en placement et de gestionnaires de portefeuille prend tout son sens. Vous maximisez ainsi vos chances d’atteindre vos objectifs financiers à long terme.

Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.

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