L’importance de l’interaction entre les différents champs
Après plus de 20 ans dans l’industrie des services financiers, force m’est de constater que le premier réflexe de l’investisseur est souvent de comparer la performance des portefeuilles d’une institution à l’autre. Je remarque aussi combien peu nombreux sont les gens qui sont en mesure d’évaluer à sa juste valeur une stratégie complète et intégrée de planification financière, et les conséquences catastrophiques que cela peut entraîner lorsqu’elle est inexistante.
Bien qu’une différence de 1 ou 2 % sur le rendement à long terme d’un portefeuille puisse avoir un lourd impact sur la réussite d’un plan financier, une interaction efficace de l’ensemble des champs de la gestion de patrimoine peut procurer des avantages beaucoup plus importants que quelques points de pourcentage. Il est cependant difficile – voire impossible – pour un entrepreneur de quantifier l’enrichissement qu’une stratégie globale peut lui procurer, tant et aussi longtemps qu’elle n’est pas exécutée dans son ensemble. Si chaque entrepreneur pouvait réaliser les économies réelles de cette prise en charge globale, il y a bien longtemps qu’il aurait consulté. Bref, il s’agit d’une plus-value majeure, mais qui est souvent mal comprise ou négligée, tant par les investisseurs que par les conseillers financiers.
La planification financière complète et intégrée couvre l’ensemble des champs et offre l’avantage majeur et distinctif de prévoir des recommandations en ayant une vue d’ensemble du dossier et des besoins spécifiques du client. Ainsi, de nombreux avantages supplémentaires peuvent être décelés et appliqués dans la stratégie personnalisée. Malheureusement, je constate que les différents aspects de la planification financière sont fréquemment traités en silos, c’està- dire indépendamment les uns des autres, ce qui n’apporte pas l’enrichissement et les mesures de protection désirées.
Un cas fréquent est celui du testament dans lequel l’impôt au décès n’a pas été pris en compte. Cette situation peut engendrer des iniquités importantes pour les héritiers. Prenons par exemple un propriétaire d’immeubles qui souhaite léguer un immeuble d’une valeur d’un million de dollars à chacun de ses trois enfants. Si Monsieur décède et qu’il en résulte des impôts d’un million à payer, sans que les liquidités nécessaires aient été mises de côté, il faudra vraisemblablement vendre un des immeubles, privant un des héritiers de sa part de l’héritage ou diminuant la valeur du legs pour l’ensemble des héritiers. Dans une planification intégrée, la partie « Succession » tient compte du volet fiscalité et prévoit, par l’épargne ou par l’assurance vie, les liquidités nécessaires au paiement des impôts au décès et les autres legs particuliers. Elle pourrait aussi comporter une portion « accompagnement et soutien » des héritiers, afin de s’assurer que le transfert de richesse se fasse de la façon souhaitée.
Une autre situation fréquente est celle où le conseiller en placement prend des risques élevés afin d’obtenir de meilleurs rendements et de se démarquer des autres conseillers, même si l’analyse des objectifs à la retraite montre qu’un risque minimal suffirait pour ne jamais manquer d’argent, tout en atteignant les objectifs et en maintenant le niveau de vie souhaité. On constate alors une divergence entre les besoins du client pour les volets « Placement » et « Retraite ».
Une planification financière complète et intégrée procure donc l’assurance de pouvoir faire face aux imprévus éventuels. Vous aurez la certitude que chacun des points de redressement possibles a été analysé et optimisé, ce qui apporte à tous coups la paix d’esprit.
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