Un automne qui s’annonce encore fort en émotions et en volatilité

Au moment d’écrire ces lignes, le gouvernement américain est encore aux prises avec le problème de l’augmentation du plafond de la dette, combiné à des choix difficiles en termes de gestion des dépenses. Cette situation, qui provoque un étrange sentiment de déjà vu, entraine à nouveau un jeu de bras de fer entre Républicains et Démocrates, qui ne s’entendent toujours pas sur la façon de réduire les dépenses de l’État. D’un côté, les Démocrates veulent mettre en place certaines coupures budgétaires, qui avaient causé tout un émoi au début de l’année, comme la diminution des dépenses militaires et la hausse d’impôts pour les plus riches. De l’autre, les Républicains souhaitent apporter des modifications à la réforme de la santé, le fameux Obamacare. Donc les philosophies quant aux dépenses de l’état sont à des kilomètres d’un compromis, ce qui explique les tensions actuelles et les jeux de coulisses auxquels les dirigeants des deux partis s’adonnent afin de ne pas perdre la face vis-à-vis de leurs électorats.

Cette fois-ci, le match est à tel point serré que l’administration Obama s’est vue dans l’obligation de procéder à un gel budgétaire, contraignant ainsi 800 000 fonctionnaires, sur 2,8 millions, à demeurer à la maison, alors qu’un autre 1,3 million sont forcés d’entrer travailler temporairement sans salaire.

Selon plusieurs médias américains, les compromis négociés incluraient une mesure permettant au Trésor américain de continuer à emprunter jusqu’au 7 février, et à l’État fédéral, paralysé depuis le 1er octobre en raison du conflit budgétaire, d’opérer normalement jusqu’au 15 janvier. En échange, les démocrates offriraient des concessions sur la réforme de la loi du système de santé.

Encore une fois, cela équivaut à établir des mesures temporaires et à reporter à plus tard les véritables mesures qui doivent être prises afin de définir les orientations des dépenses de l’État à moyen et long terme pour arriver à un budget équilibré.

Inutile de vous dire que cette situation entraine une fois de plus des pressions sur les marchés. Si la situation perdure, le marché risque de continuer sa tendance baissière des derniers jours. Si la situation se règle, par contre, nous allons voir le marché reprendre de la vigueur. Mais qui peut prédire à court terme jusqu’où ce jeu de bras de fer va nous mener?

Si les travailleurs ne retournent pas au travail, l’économie pourrait « en prendre pour son rhume ». En effet, selon The Economist, on estime que ce gel budgétaire aurait pour effet négatif une diminution de la croissance trimestrielle du PIB de 0,1 % à 0,2 %. Avec une reprise du côté américain, présente, mais plutôt lente, cette diminution n’est pas soutenable très longtemps sans envisager le risque de replonger l’économie américaine en récession.

Bien que les Américains aient le sens du spectacle et le don pour régler ce genre de situation à la toute dernière minute, nous croyons que cette situation entrainera d’une façon ou d’une autre de la volatilité sur les marchés, et par le fait même, une occasion de procéder à un rééquilibrage de votre portefeuille. Votre conseiller en placement devrait être aux aguets et procéder aux ajustements nécessaires en fonction de vos objectifs de placement.

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