Troisième trimestre 2020

« La meilleure façon de se préparer pour demain est de faire de son mieux aujourd’hui. »

– H. Jackson Brown Jr

Près de neuf mois se sont écoulés depuis que la COVID-19 a été déclarée pandémie mondiale. Le coronavirus a provoqué un choc économique inégalé depuis la Grande Dépression et il continue, à ce jour, à bouleverser nos habitudes. Dans plusieurs pays, la contraction a été historique, mais l’impact de la pandémie demeure inégal selon les secteurs d’activités ou les types d’emplois occupés (construction contre restauration). Au Canada, le gouvernement fédéral a annoncé à la fin septembre qu’il prolongeait les mesures de soutien aux travailleurs et aux entreprises. Pour l’exercice 2020-2021, on prévoit un déficit budgétaire de 328,5 milliards $ (15 % du PIB). Compte tenu de la facture du remplacement de la PCU par la PCRE, le déficit pourrait dépasser 360 milliards $. Si l’on inclut les provinces et les municipalités, le déficit total pourrait friser les 500 milliards $.

Est-ce que vous nous auriez crus si nous vous avions dit que le bilan financier des Canadiens allait s’améliorer alors que l’économie subissait un choc d’une rare ampleur? C’est pourtant ce qui s’est passé. En raison du confinement, le taux d’épargne des Canadiens a augmenté. Il est passé de 3 %, avant la pandémie, pour grimper à 28 % en cours d’année. Globalement, l’effet combiné du confinement, des mesures de soutien public et des bas taux d’intérêt a contribué à améliorer le bilan des Canadiens et à soutenir la demande intérieure pendant que la pandémie bouleversait nos habitudes de vie.

Parlant d’habitudes de consommation, les ventes au détail au Canada ont atteint 53 milliards $ en juin, dépassant celles de février, avant que la pandémie ne force un arrêt temporaire des activités. Les ventes en ligne ont contribué à cet élan. Aux États-Unis, le taux des ventes en ligne est passé de 5 % en 2009 à 16 % en 2019, puis à un record de 33 % au printemps.

Au moment d’écrire ces lignes, Joe Biden est, selon la presse, le prochain président américain. Cependant, M. Trump ne semble pas vouloir lui concéder la victoire et il est encore moins enclin à parler de transitions. Peu importe le dénouement de la situation, l’automne s’annonce mouvementé chez nos voisins du Sud. La polarisation et la radicalisation de plusieurs Américains laissent entrevoir des lendemains d’élection tumultueux. Par contre, il y a de bonnes nouvelles. À court terme, les marchés boursiers ne se soucient guère du parti au pouvoir. À long terme, cette affirmation est plus ou moins valide. Ajoutons également que la COVID-19 retient toute l’attention des marchés boursiers actuellement. L’annonce par Pfizer de l’arrivée d’un vaccin efficace a d’ailleurs propulsé le marché vers de nouveaux sommets, même si les cas sont en forte augmentation en Europe et aux États-Unis.
Que nous réserve l’avenir? Avec beaucoup d’humilité, reconnaissons que nos prévisions seront altérées par l’évolution de la pandémie et son effet sur l’économie. À moyen terme, la toile de fond économique et financière s’annonce tout de même positive. En supposant une continuité de vagues sporadiques sans fermetures complètes des économies, le Mouvement Desjardins s’attend à une baisse du PIB cette année, pour grimper à 5 % en 2021.

La stratégie d’investissement d’un portefeuille équilibré est donc la suivante.

• Nous conservons 5 % de liquidité au compte. Nous aurons encore la chance de déployer des capitaux au cours des prochains mois, tout comme nous l’avons fait en mars et en juin.
• Nous sous-pondérons les obligations. La mathématique financière de cette classe d’actif la rend peu attrayante à moyen terme, mais elle pourrait encore stabiliser nos portefeuilles prochainement.
• Nous surpondérons légèrement les actions. Malgré le contexte actuel, il s’agit de la seule classe d’actif en mesure de générer des rendements à moyen et long terme.


À moins d’un changement important dans votre situation personnelle, il est préférable de garder le cap au niveau de votre stratégie d’investissement. Nos émotions ont été mises à rude épreuve au cours des derniers mois, mais force est d’admettre que la même histoire se répète. L’investisseur patient est parvenu à naviguer à travers l’ouragan. Nous avons construit un portefeuille qui est en ligne avec votre tolérance au risque et votre horizon de placement. Les transactions que nous vous proposons ont toujours comme objectif de rééquilibrer votre portefeuille. Chaque décision de placement est prise en ayant comme ligne directrice la préservation de votre capital. La préservation de ce dernier ne veut pas dire qu’il ne sera pas volatil; il sera par contre en mesure de combattre l’inflation et de préserver votre pouvoir d’achat. Les plans financiers, les analyses testamentaires et fiscales ainsi que celles touchant vos protections d’assurance sont faits pour nous assurer que la gestion complète de votre patrimoine est en ligne avec vos objectifs. Vous savez que nous ne pouvons prédire l’avenir avec exactitude; toutefois, nous sommes d’avis que la meilleure façon de se préparer pour demain est de faire de son mieux aujourd’hui.

Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.

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