« À chaque prise de décision, la meilleure chose que vous puissiez faire sera la bonne, ne rien faire du tout sera la pire. »
– Theodore Roosevelt
Dernièrement, on m’a offert de faire une brève présentation dans la classe de ma fille. Je devais expliquer à des élèves de quatrième année en quoi consiste mon travail, celui de conseiller en placement. Avant moi, ils avaient eu droit à la présentation d’un pompier et d’un instructeur de ski qui, selon mes filles, font les plus beaux métiers du monde. Ayant fait quelques présentations au cours de ma carrière, je n’étais pas impressionné de devoir parler devant quelques enfants d’âge primaire. Mais ces jeunes avaient tellement été captivés par les présentations précédentes que mon niveau de stress avait tout de même augmenté d’un cran avant de prendre la parole. Comment parler à des enfants, de façon captivante, de ce que je fais dans la vie? Sans doute que même Louis-José Houde n’y parviendrait pas… Je leur ai expliqué que notre équipe aide les gens à prendre de bonnes décisions pour tout ce qui touche l’aspect financier de leur vie. Et que souvent, leurs parents devaient prendre des décisions financières qui avaient un impact direct sur l’avenir de leur famille. De toute évidence, je n’ai pas eu autant de succès que mes prédécesseurs, mais les élèves ont tout de même compris notre rôle auprès de nos clients.
En octobre dernier, nous avons donné une conférence extrêmement intéressante à l’ensemble de nos clients. Nous avons traité de fiscalité. On nous a posé des questions aussi simples que « Quand devrais-je demander ma pension de sécurité de la vieillesse ou mon régime des rentes du Québec? » ou « Quel sera l’impact fiscal de la vente ma résidence secondaire en Floride? » Nous travaillons une vie entière à amasser du capital pour notre retraite, mais nous accordons beaucoup moins d’importance à la façon dont nous allons l’utiliser par la suite. Au sein même de notre équipe, nous avons la chance de compter sur les services d’une planificatrice financière et d’un comptable. En tant que planificatrice, Audrey Dufour est en mesure d’accompagner nos clients à chacune des étapes de leur vie, de la planification des études de leurs enfants à la préparation de leur retraite, en passant par une planification successorale et fiscale. Ces aspects souvent négligés sont pourtant essentiels à une saine planification. De son côté, notre comptable, Dominic Morin, peut accompagner nos clients entrepreneurs dans chacune de leurs décisions d’affaires, qu’il s’agisse de vendre un immeuble à revenus ou d’élaborer des stratégies fiscales à intégrer dans votre structure financière. Ces deux spécialistes sont de véritables atouts pour notre équipe, car nous nous intéressons de près à la vie de nos clients. Par nos questions, nous essayons constamment de comprendre leur situation et de trouver des solutions adaptées à leurs besoins.
L’année 2019 a été plus que surprenante. L’année 2018 n’ayant pas été positive pour les marchés, nous avons eu, à plusieurs reprises, à convaincre nos clients de conserver leurs investissements et de demeurer fidèles à leur stratégie en matière de placement. J’ai été surpris d’apprendre, dans une récente recherche, que le rendement moyen des investisseurs au cours des 20 dernières années a été de seulement 1,8 %! Aucun véhicule de placement n’a donné un rendement aussi bas. Comment faire pour expliquer un tel phénomène? En fait, bien souvent, les investisseurs achètent quand les marchés sont hauts et vendent quand les marchés sont bas. Je suis persuadé que vous connaissez quelqu’un qui a tout vendu à la fin de 2008 pour investir son épargne dans un dépôt à terme. Le calcul est simple : si un portefeuille avait perdu 20 % de sa valeur à la fin de 2008 et que ces sommes ont été investies dans un placement garanti à 2 % sur cinq ans, il lui faudra 10 ans pour récupérer l’argent perdu. À l’opposé, celui qui a été fidèle à sa stratégie d’investissement et qui a conservé ses placements dans les marchés financiers a tout récupéré au cours des trois années qui ont suivi.
Nous comparons souvent le rôle d’un conseiller en placement à celui d’un capitaine de bateau. Malgré les tempêtes et le mauvais temps, le rôle de ce dernier est de garder le cap pour que chacun de ses passagers se rende à destination, et ce, en prenant le moins de risques possible. En matière de placements, une tempête peut prendre la forme d’un recul important pour un investisseur à la Bourse ou encore de taux d’intérêt anémiques pour un client conservateur. Notre objectif est donc de maintenir le cap en période de turbulence. L’année 2019 nous a encore une fois prouvé que les investisseurs patients sont toujours récompensés. Grâce à des rendements de 23,5 % pour l’indice américain S&P 500 et de 21,8 % pour l’indice canadien S&P/TSX, le portefeuille d’un investisseur au profil équilibré a pu augmenter d’au moins 10 %.
On doit envisager plusieurs éléments pour déterminer la direction que prendront les marchés cette année. D’entrée de jeu, je vous dirai que votre équipe de conseillers en placement et la plupart des analystes et des stratèges qui nous accompagnent ne s’attendent pas à une récession en 2020. Notre vision est même positive pour ce qui est du marché des actions, alors qu’elle est neutre et même légèrement négative pour ce qui est des taux d’intérêt.
À l’heure actuelle, 33 % des obligations en circulation sur la planète affichent des taux négatifs. En d’autres mots, les investisseurs savent d’avance que s’ils maintiennent leur investissement jusqu’à l’échéance, le rendement sera négatif. Pour un Japonais, un Allemand ou encore un Français, les taux d’intérêt canadiens et américains sont très intéressants. La conjoncture négative des taux d’intérêt dans certains pays fait en sorte que des sommes importantes sont injectées dans les titres « Blue Chips » américains. Donald Trump a donc tout intérêt à garder une économie forte jusqu’aux élections d’octobre. Sa cote de popularité est aussi directement liée au rendement du S&P 500 et sa réélection se joue sur trois fronts : la conjoncture économique aux États-Unis, la performance boursière de ce pays et enfin, la signature d’un traité commercial avec la Chine. Une entente de principe a d’ailleurs été signée à la mi-janvier. Voilà pourquoi nous sommes d’avis que la Bourse américaine connaîtra encore un rendement positif en 2020.
De son côté, l’économie canadienne n’a jamais été aussi robuste. Par contre, certains facteurs nous invitent à la prudence. L’endettement des ménages, la croissance fulgurante du secteur immobilier et l’inflation sont à surveiller. Une détérioration du climat politique au Moyen-Orient nous amènerait à surpondérer nos titres du secteur de l’énergie, mais au moment d’écrire ces lignes, notre vision de l’économie canadienne est plutôt neutre, compte tenu des risques grandissants.
À court et à moyen terme, nous allons donc prendre des profits, et nous avons d’ailleurs déjà commencé. Comme nous ne nous attendons pas à une récession cette année, ces liquidités seront investies lors de replis des marchés. Notre vision à long terme est positive pour ce qui est des marchés boursiers; il ne serait donc pas surprenant que nos portefeuilles soient surpondérés en actions si de belles occasions d’investissement se présentaient.
Aucun d’entre nous ne détient de boule de cristal. Nous nous efforçons tous les jours de prendre de bonnes décisions en matière d’investissement en tenant compte des risques qui y sont reliés. Connaître nos clients n’a jamais été aussi important. Les questions que nous vous posons et vos réactions par rapport aux événements qui se produisent dans vos vies personnelles et financières nous aident à mettre en place des stratégies et des solutions personnalisées qui répondent à vos besoins.
En terminant, j’aimerais vous assurer de l’engagement de chacun des membres de notre équipe. En matière de gestion de portefeuille, les décisions que nous prenons sont toujours prises en tenant compte avant tout de votre intérêt.
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