Réflexion troisième trimestre 2020

Sept mois se sont écoulés depuis que la COVID-19 a été déclarée pandémie. Le coronavirus a provoqué un choc économique inégalé depuis la Grande Dépression et il continue, à ce jour, à bouleverser nos habitudes. Dans plusieurs pays, la contraction a été historique et les incidences de la pandémie demeurent inégales, selon les secteurs d’activité et les types d’emplois.

L’embellie boursière s’est prolongée au troisième trimestre et l’appui des gouvernements continuera tant qu’il le faudra pour préserver la confiance, limiter l’incertitude et protéger les acquis des ménages et des entreprises, quitte à relancer l’économie après la deuxième vague de la pandémie. Tant qu’il n’y aura pas de vaccin sûr ou un traitement fiable, on ne peut pas exclure l’éventualité d’une troisième vague.

Dans les pays industrialisés et émergents, une amélioration de la toile de fond économique a été observée. Par exemple, le marché du travail nord-américain réintègre graduellement ses chômeurs. Au Canada, plus de la moitié des emplois perdus en mars et en avril avaient été récupérés à la fin de juillet. Aux États-Unis, ce pourcentage atteignait environ 40 %. Plusieurs autres indicateurs, incluant les ventes au détail, les ventes de maisons neuves et existantes, les mises en chantier, les indices de confiance des ménages et des entreprises, le taux d’épargne et les indices manufacturiers.

Que nous réserve l’avenir? Avec beaucoup d’humilité, reconnaissons que nos prévisions seront altérées par l’évolution de la pandémie et son effet sur l’économie. La deuxième vague de COVID-19 confirme déjà l’intention des banques centrales à maintenir des politiques monétaires très accommodantes. Aucun changement des taux directeurs nord-américain n’est envisageable avant quelques années, alors que les banques centrales visent un retour le plus rapide possible à la situation très favorable, en particulier sur le marché du travail, qui existait avant la pandémie.

À en croire les bourses, l’économie ne s’est jamais si bien portée! Pourtant, la réalité est toute autre. Les marchés boursiers peuvent-ils ignorer l’économie indéfiniment? La théorie financière enseigne que le prix des actions devrait refléter la valeur actualisée des dividendes futurs. Ainsi, ceux-ci devraient être en corrélation positive avec les bénéfices futurs qui à leur tour devraient être influencés par les conditions économiques sous-jacentes. Même si les cours peuvent parfois nettement dévier des caractéristiques fondamentales, il demeure raisonnable d’escompter que la relation entre l’économie et la bourse devrait tenir à plus long terme.

Cependant, il est possible de considérer quelques facteurs atténuants :

  1. La bourse ne représente que les sociétés ouvertes, qui y sont inscrites, et exclut les autres, à capital fermé, ainsi que l’apport gouvernemental.
  1. La répartition sectorielle d’un indice tel que le S&P500 diffère du poids économique des secteurs d’activité. Actuellement, cinq entreprises (TI) représentent près de 25 % du poids de l’indice.
  1. Nombre de sociétés américaines réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires à l’étranger.
  1. Les performances boursières peuvent traduire les émotions fortes des investisseurs plutôt que les caractéristiques fondamentales.

Alors, le marché des actions est-il dispendieux?

La question est simple, y répondre l’est moins. Selon les mesures classiques d’évaluation, en fonction des bénéfices des douze derniers mois, des bénéfices ajustés, des bénéfices projetés, etc., le marché semble en effet dispendieux. En utilisant d’autres ratios tels que le ratio cours/valeur comptable ou encore cours/ventes, le marché semble encore assez dispendieux. Pour le voir sous un jour plus attrayant, il faut comparer les rendements des dividendes ou des bénéfices à celui des autres instruments.

C’est le marché obligataire qui rend le marché des actions attrayant (There Is No Alternative). Lors de la poussée boursière de la fin des années 1990, les actions affichaient un rendement des dividendes inférieur aux taux des obligations de 30 ans de près de 5,00 %. Aujourd’hui, près de 70 % des composantes de l’indice boursier génèrent un rendement des dividendes supérieur aux taux des obligations de 30 ans. Qui plus est, l’environnement de faibles taux n’est pas près de changer avec l’intervention massive des banques centrales. Les évaluations traditionnelles des catégories d’actifs demeureront historiquement élevées, car les taux d’intérêt nominaux seront maintenus artificiellement bas pour absorber le soutien fiscal à l’économie. Les ratios cours/bénéfices devraient rester bien soutenus au milieu des interventions des banques centrales qui augmentent ce que les investisseurs sont prêts à payer pour les actions.

L’année 2020 passera à l’histoire jusqu’à présent comme une leçon fantastique sur la nécessité d’avoir un plan d’investissement, de le suivre et de profiter de fluctuations excessives pour rééquilibrer. Le rééquilibrage dégage de la valeur et est le reflet de la discipline d’investissement, mais pour cela, on se doit d’être présent en tout temps sur les marchés.

Stratégie d’investissement

L’équipe GGL a remanié ses portefeuilles au printemps dernier, et nous conservons une part de liquidités en attente du résultat des élections américaines. Advenant une contraction boursière, nous serions prêts à déployer de nouveau dans les marchés. Nous vous tiendrons au courant.

À moins d’un changement important dans votre situation personnelle, il est préférable de garder le cap de votre stratégie d’investissement et de profiter des avantages de rééquilibrer votre portefeuille. Un portefeuille adéquatement diversifié est conçu pour atteindre vos objectifs à long terme.

Nous sommes disponibles si votre situation requiert des changements et si vous désirez en discuter.

L’investissement durable, c’est quoi ?

L’ajout récemment d’un FNB d’obligations de sociétés répondant aux critères ESG dans nos modèles a suscité des interrogations de la part de certains client(e)s. Moins de 40 % des gens pratiquent l’investissement durable à l’échelle de la planète, principalement parce que les investisseurs ne savent pas clairement de quoi il s’agit et comment ce type d’investissement peut faire la différence. Les critères ESG (environnement, société et gouvernance) se rapportent à l’investissement responsable.

Il existe trois grandes voies pour investir durablement :

  1. Exclure de votre portefeuille les sociétés et les secteurs qui ne reflètent pas vos valeurs.
  2. Intégrer dans votre portefeuille les facteurs de gouvernance environnementale, sociale et d’entreprise pour améliorer vos rendements et réduire vos risques.
  3. Investir dans le but de générer des résultats environnementaux et sociaux quantifiables, assortis d’un rendement financier.

Pour l’Équipe GGL, il est de plus en plus important que nos convictions soient arrimées à nos choix d’investissements. Les critères ESG représentent un bon moyen d’investir en vue d’obtenir les rendements attendus tout en restant fidèles à nos valeurs.

Nous aurons l’occasion de traiter plus en profondeur ce sujet lors de nos prochaines communications.

Gestion de Patrimoine

Depuis les 6 dernières années, l’Équipe GGL choisi de migrer sa clientèle vers la gestion à honoraire et ajouté des services en Gestion de Patrimoine. Bien que nous sommes des spécialistes du placement, nous avons pour conviction que pour l’atteinte des objectifs financiers, il faut travailler la gestion du Patrimoine de nos clients dans son ensemble et non se concentrer uniquement sur la gestion du rendement.

 Voici un rappel des services auxquels vous avez accès en plus de la gestion des placements :

  • Élaboration d’un plan financier
  • Bilan successoral
  • Stratégies fiscales dans la gestion des placements

Pour les dossiers plus complexes :

  • Service en planification financière
  • Évaluation en matière de protection et assurances*
  • Service en consultation fiscale*
  • Service d’analyse testamentaire*

*Ces services sont offerts avec la collaboration ou par l'entremise de Services financiers VMD, de professionnels externes et internes.

Nous avons absorbé des hausses de coûts liés à la gestion des portefeuilles depuis les six dernières années. Afin de maintenir un service d’Excellence, nous serons dans l’obligation d’augmenter légèrement les frais de nos honoraires en 2021 qui, cela dit, demeureront très concurrentiels. Nous en discuterons lors de notre révision annuelle en début d’année.

Notre adjointe Cynthia Laplante nous quittera à la fin du mois. Nous la remercions pour sa collaboration et lui souhaitons succès et bonheur dans ses nouveaux projets.

Équipe Gauvreau-Georges-Legault

Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.

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