L’année que nous venons de vivre nous a appris que peu de choses sont sûres. Toutefois, les données économiques de 2021 seront fort probablement supérieures à celles de 2020, non pas parce qu’elles seront robustes dans l’absolu, mais bien parce que celles de l’année précédente permettent des comparaisons des plus aisées.
Sur l’ensemble de l’année 2020, nos rendements ont été inférieurs à ceux de nos indices de référence. Plusieurs raisons expliquent ce retrait par rapport à notre benchmark. Premièrement, notre philosophie de placement demeure intacte soit, protéger votre capital en le gérant avec prudence et discipline. Pour ce faire, nous mettons en pratique des convictions de placement qui nous ont permis au fil du temps de produire d’excellents rendements tout en limitant le risque. Ces convictions, vous les connaissez, mais voici un bref rappel :
Pendant que nous prônions la diversification, le marché allait dans une autre direction en concentrant son rendement dans une poignée de titres, ce qui est à notre avis de mauvais augure (augmentation du risque). En effet, les 5 titres (Facebook, Amazon, Apple, Microsoft et les 2 classes d’actions de Google), mieux connus sous l’acronyme FAAMG, représentent à eux seuls près de 25 % de la capitalisation de l’indice le plus suivi au monde, le S&P 500. Le Canada n’est pas en reste avec un titre comme Shopify qui s’accapare à lui seul 8,13 % de la capitalisation de la Bourse de Toronto. Cette forte concentration de titres vedettes à l’intérieur d’indices majeurs nous préoccupe pour la suite des choses, mais soyez certains que l’Équipe GGL ne mettra jamais de côté ses convictions pour participer à cette exubérance à court terme. Pour utiliser une analogie tirée du baseball, nous visons la moyenne plutôt que le coup de circuit occasionnel, car une telle approche a fait ses preuves au fil du temps et nous a toujours permis d’atteindre et même de dépasser les objectifs fixés dans les plans financiers, selon les normes établies par l’Institut québécois de planification financière (IQPF)note de bas de page 1.
Le point culminant de l’euphorie provoquée par des titres vedettes est certainement l’explosion de 730 % du titre de la société Tesla en 2020. Est-il possible de justifier le fait que la valorisation de Tesla, qui n’est pas parvenue à produire 500 000 véhicules au cours des douze derniers mois, soit supérieure à celle de 12 manufacturiers produisant 43 millions de véhicules annuellement ? C’est difficile, voire impossible! Toutefois, rien n’empêche un titre déjà cher de le devenir davantage. Pour ceux qui croient qu’un jour, tout le monde conduira une Tesla, on rappellera qu’à la fin des années 90, l’appareil électronique à posséder était un Palm (vous vous souvenez du stylet que ridiculisait Steve Jobs ?), puis Nokia a dominé l’émergence des téléphones cellulaires pour ensuite être dépassée par Motorola et son Razor, puis les 2 marques ont été déclassées par la création du BlackBerry par Research in Motion (on se rappellera que BlackBerry a déjà valu plus que la Banque Royale, tout comme Shopify actuellement), mais ça, c’était avant la venue du iPhone. Tout ça pour dire que ce qui nous semble indétrônable et indispensable sera détrôné et deviendra inutile tôt ou tard. Même en croissance, les règles élémentaires de diversification doivent aussi s’appliquer. Il semble que ces derniers temps, certains investisseurs oublient les leçons boursières du passé.
À la fin de l’exercice 2020, l’indice phare américain se négociait à 22,5 fois les bénéfices comparativement à 18,2 fois à la fin de 2019. Actuellement, le S&P 500 se négocie au-delà de la fourchette de 16 à 19 fois des dernières années. Si le coût des actions semble en absolu élevé comparativement aux bénéfices attendus, il l’est moins relativement aux obligations. Dans ce contexte, les actions paraissent avantageusement évaluées. Une remontée des taux pourrait certes exercer de la pression sur les multiples d’évaluation, bien qu’une armée de banquiers centraux veille au grain afin que tout mouvement obligataire demeure bien contenu.
L’environnement financier actuel n’est pas facile à suivre. La prépondérance des titres technologiques est possiblement usée, les titres valeurs ont connu plusieurs faux départs et nous devons composer avec des taux d’intérêt pratiquement à zéro. L’encaisse, quant à elle, offre une perte de valeur assurée lorsqu’on tient compte de l’inflation.
Alors que faire ?
Pour l’investisseur ayant un horizon de placement à long terme, le plus grand risque n’est pas de perdre de l’argent momentanément, mais de ne pas en avoir suffisamment dans le temps. Conserver son investissement dans un portefeuille bien structuré et bien diversifié selon votre profil d’investisseur est la meilleure solution à long terme.
Revenu fixe
Les banques centrales ont annoncé vouloir maintenir des taux directeurs très bas tant que ce sera nécessaire. Cette baisse de taux a créé une hausse de la valeur des obligations en 2020. Bien qu’à long terme le rendement demeure similaire, à court terme, cette hausse ne se reflète pas dans les portefeuilles détenteurs de certificats de placement garantis (CPG). Ces placements ne sont pas négociables, donc aucune valeur marchande ne leur est attribuée. À titre comparatif, l’indice obligataire de référence à court terme FTSE/TSX a dégagé un rendement de 5,29 % en 2020.
CELI et REER
Si ce n’est déjà fait, vous avez jusqu’au 1er mars 2021 pour cotiser à votre REER pour l’année d’imposition 2020.
Nous tenons à souhaiter la bienvenue à Alex Leclerc qui remplace Cynthia Laplante dans les fonctions d’assistant aux conseilleurs. Alex est titulaire d’un baccalauréat ès arts en économie politique internationale du Colorado College. Son expérience et ses aptitudes lui permettront de vous offrir un service à la clientèle des plus attentionnés.
À plusieurs égards, l’année 2020 a été une année particulière. Nous avons dû réinventer notre façon de travailler, nous adapter au travail à distance, faire nos rencontres avec des moyens technologiques ou au téléphone. Les contacts avec nos clients nous manquent et nous tenons à vous remercier de votre patience et de votre compréhension face aux ajustements que nous avons dû faire compte tenu de la pandémie.
Pour l’année 2020 (d’avril à avril), les hypothèses sont les suivantes :
Inflation : 2,00 %
Rendement
Taux d’emprunt : 4,40 %
À titre d’exemple, le rendement attendu pour un portefeuille équilibré à long terme serait de 4,625 % avant les frais. Un tel portefeuille serait composé à :
Vous appréciez la relation d’affaires que nous avons établie avec vous ? N’hésitez pas à nous recommander à vos connaissances!
Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.