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Est-ce que le marché haussier est maintenant terminé ?

Octobre 2018 aura été fidèle à sa réputation et est enfin terminé !

Pour le TSX, il s’agit de son pire mois depuis septembre 2011. Pour le S&P 500 (en $ CA), il s’agit du pire mois depuis février... 2009 !

Malgré les inquiétudes grandissantes, les profits demeurent au rendez-vous et les reculs observés engendrent l’un des plus forts replis du multiple d’évaluation. De plus de 19 fois les bénéfices en janvier, le multiple d’évaluation a fondu à moins de 16 fois récemment.

Malgré tout, vous êtes plusieurs à vous demander : est-ce que ce marché haussier, le plus long de l’histoire, est maintenant terminé ? Nous vous suggérons la lecture du texte de J.P. Morgan Asset Management afin de vous aider à répondre à cette épineuse question.

Is the bull market over? (en anglais) - Lien externe au site. S’ouvre dans une nouvelle fenêtre.

Comme l’article est en anglais, pour ceux qui seraient moins à l’aise dans cette langue, nous retranscrivons ici une traduction de cet article, qui nous a été transmise par Manuvie :

 

Est-ce que le marché haussier est terminé ?

Par J.P. Morgan Asset Management

En parcourant le pays ces dernières semaines, la question qui nous est la plus fréquemment posée est de savoir si le marché haussier actuel est terminé ou non. Nous pensons que la réponse est non. Bien que nous assistions à un sommet quant à la croissance économique et à la croissance des bénéfices, une récession économique semble peu probable à court terme et les bénéfices devraient continuer à augmenter l’année prochaine, quoiqu’à un rythme plus lent. En outre, alors que la Réserve fédérale américaine continue de mener à son terme la plus grande expérience de politique monétaire de notre époque et que les autres banques centrales ont l’intention de faire de même, il n’est pas surprenant que les actifs risqués soient sous pression.

Des moments comme ceux-ci nécessitent un estomac de fer et un peu de perspective. Le S&P 500 a chuté de 14 % en moyenne chaque année au cours des 38 dernières années. Cependant, dans 29 de ces 38 années, le marché boursier a terminé l’année en territoire positif. Les politiques accommodantes des banques centrales ont atténué la volatilité au cours de ce cycle – franchement, ceci n’est pas normal. Toutefois, comme le montre le graphique à la page suivante, un recul de 5 % est en fait tout à fait normal, ce qui nous rappelle que même les années où les rendements du marché sont exceptionnels, des périodes de volatilité peuvent survenir.

Tandis que les marchés montent et descendent au cours d’un cycle, les plus grands reculs ont tendance à se produire lorsqu’une récession économique est en vue. Étant donné que le stimulus fiscal continuera de renforcer la croissance économique jusqu’au milieu de 2019, nous n’en sommes pas là, du moins pas encore. De plus, il est important de se rappeler qu’au cours des 20 dernières années, les 10 meilleures journées se sont produites dans les deux semaines suivant les 10 pires journées. En 2015, le meilleur jour pour le marché (le 26 août) s’est produit deux jours seulement après le pire jour (le 24 août). Sauter du navire quand les perspectives sont plus sombres est souvent la mauvaise décision.

Finalement, avoir une vision à long terme est très important. Sur de courtes périodes, les marchés peuvent monter, descendre ou rester à plat. Sur le long terme, toutefois, les marchés ont tendance à progresser. Cette récente période de volatilité ne devrait pas servir de raison pour sortir du marché, mais plutôt pour avoir une conversation sur le risque et la répartition de l’actif. Si les investisseurs ont un plan et le respectent, le trajet a tendance à être plus confortable et, lorsque le trajet est plus confortable, il devient plus facile de rester investi.

 

7 faits sur les corrections boursières

En terminant, nous tenions à vous faire un bref rappel sur les corrections boursières, tel que nous l’avons exposé lors de notre tournée d’automne dans nos régions. Ces rappels pourraient assurément intéresser ceux parmi vous qui n’ont pu être présents lors de cette tournée :

  1. Depuis 1900, il y a en moyenne une correction (recul de 10 à 20 %) par année. Pendant ces périodes, le recul moyen est de 13,5 % sur 54 jours. Depuis 1980, le recul moyen en cours d’année atteint 14,5 %. Étrangement, le plus fort recul observé en 2017 n’était que de 2,8 %.
  2. Moins de 20 % des corrections se transforment en Bear Market (recul de plus de 20 %). Dans 80 % des corrections, ces épisodes ouvrent des fenêtres d’opportunités.
  3. Les prévisions d’implosions des bourses s’accumulent, pourtant, bien peu se réalisent. La plupart des corrections finissent par passer. De 1980 à 2015, le S&P 500 a cédé en moyenne de 14,2 % en cours d’année. 27 fois sur 36 (75 % des cas), le marché a néanmoins clôturé l’année en territoire positif. Même en 87 !
  4. Depuis 1900, les Bear Markets se produisent en général tous les trois à cinq ans, mais sont excessivement rares en dehors des récessions. Les probabilités de récessions pour les douze prochains mois sont très faibles, même si légèrement en hausse récemment. Depuis 1945, nous avons assisté à une douzaine d’épisodes de replis supérieurs à 20 %. Dix d’entre eux coïncidaient avec des récessions. Pour les deux autres (1966 et 1987), ils se sont développés dans un marché aux évaluations étirées (près de 25 fois les bénéfices), comparativement à moins de 16 fois actuellement.
  5. Le plus grand danger, pour l’investisseur, est d’être sur les lignes de côté lors des quelques meilleures journées et souvent, celles-ci suivent les pires. De 1996 à 2015, le S&P 500 a engrangé annuellement 8,2 %. Si un investisseur avait manqué seulement les 10 meilleures journées (pas 10 jours par an, mais 10 jours en vingt ans), son rendement annualisé tomberait à 4,5 %. Pour 20 jours manqués, il tomberait à 2,1 % et pour 40 jours… à -2,0 % !
  6. Enfin, l’encaisse n’est pas une meilleure option à long terme. Prenons le cas d’un investisseur qui, de 1993 à 2013, déploie 2000 $ par année. Si son timing est parfait chaque année, la valeur finale de ses investissements atteint 87 004 $. Pour celui demeuré en dépôts, elle vaut 51 291 $. Cependant, l’investisseur le plus malchanceux (celui qui déploie au pire moment à chacune des 20 années) accumule néanmoins 72 487 $, soit 40 % de plus que l’encaisse. Si cette dernière peut s’avérer réconfortante à court terme, ce n’est généralement pas une bonne option à long terme. Êtes-vous épargnant ou investisseur ?

 

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