14 septembre, 2018

Retour de l'optimisme sur les marchés

Deux risques majeurs pour l'économie mondiale ont diminué durant la semaine. Le premier est le risque d'escalade des mesures protectionnistes entre les États-Unis et la Chine qui a diminué alors que l'espoir d'une reprise des négociations entre les deux pays a été ravivé en milieu de semaine. Ensuite, il y a eu une atténuation des risques d'instabilité financière provenant des pays émergents après que la banque centrale de Turquie a décrété une hausse de taux d'intérêt plus forte que prévu pour endiguer la chute de la livre turque. Le principal taux directeur a été relevé de 625 points de base, l'amenant à 24 %. La Russie a aussi annoncé une hausse de taux d'intérêt vendredi. Au bout du compte, la diminution des risques a aidé les Bourses de plusieurs régions du monde à renouer avec la croissance. L'indice américain S&P 500 cumulait un gain hebdomadaire d'environ de 1,0 % au moment d'écrire ces lignes. La Bourse canadienne a moins bien fait, affichant plutôt une légère perte sur la semaine. Les négociations de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) semblaient bien avancer en début de semaine, mais le doute s'est ensuite réinstallé, incitant les investisseurs à demeurer prudents.

La diminution des risques à l'échelle mondiale a aidé à maintenir la tendance haussière des taux obligataires dans plusieurs pays. Le taux américain de dix ans flirte à nouveau avec la barre des 3,00 %. Les chiffres d'inflation plus faible que prévu aux États-Unis ont toutefois freiné la hausse des taux jeudi. Les taux obligataires canadiens ont aussi augmenté sur la semaine. La progression a cependant été un peu plus timide pour les échéances de court terme en comparaison avec ce qui a été observé pour les taux américains.

La demande pour les valeurs refuges ayant baissé cette semaine, le dollar américain s'est déprécié contre la plupart des devises. L'euro est remonté à près de 1,17 $ US. Il n'y a pas eu de grandes révélations à l'issue de la rencontre de politique monétaire de la Banque centrale européenne jeudi. Celle-ci garde le cap sur la réduction de ses achats de titres et demeure confiante quant à l'évolution de l'inflation. La livre sterling s'est appréciée à près de 1,31 $ US, même si la Banque d'Angleterre a maintenu un ton prudent. Le dollar canadien a suivi la tendance générale et a temporairement regagné 0,77 $ US. L'incertitude entourant l'ALENA semble toutefois avoir limité sa progression en seconde moitié de semaine.

Auteurs:
Hendrix Vachon, économiste principal

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