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La Réserve fédérale laisse tomber les hausses

La Bourse américaine a évolué en dents de scie cette semaine. Le sentiment des investisseurs était mixte avec l’assombrissement de la conjoncture économique, les négociations commerciales sino‑américaines repoussées à la fin d’avril, le regain de l’incertitude sur le Brexit et la prudence des grandes banques centrales. La décision de la Réserve fédérale (Fed) de ne plus signaler de hausses de taux directeurs en 2019 n’a que temporairement soutenu la Bourse mercredi alors que la baisse des prévisions de croissance a inquiété les investisseurs. Les principaux indices boursiers américains repartaient à la hausse jeudi, mais les indices des directeurs d’achats (PMI) décevants publiés vendredi en Europe ont ravivé les inquiétudes sur l’économie mondiale et ramené les pressions baissières sur le prix des actions. L’indice S&P 500 affichait une baisse hebdomadaire de moins de 1 % vendredi matin. L’indice S&P/TSX subissait des pertes plus élevées, alors que le regain d’incertitude, particulièrement mercredi, et le recul des ventes au détail au Canada publiées vendredi ont pénalisé les actifs canadiens plus fortement. Les Bourses européennes ont aussi terminé la semaine en terrain négatif.

Les taux obligataires ont été particulièrement pénalisés par la décision de la Fed mercredi. Le marché commence même à anticiper une plus grande probabilité de coupes des taux directeurs. Les taux obligataires américains ont aussi baissé vendredi matin avec les PMI décevants. Le taux de 10 ans est passé sous celui de 3 mois, vendredi, pour la première fois depuis 2007. Les taux canadiens ont suivi la tendance avec la pente 10 ans–3 mois, qui s’est inversée mercredi. Au moment d’écrire ces lignes, le taux canadien de 10 ans s’établissait à environ 6 points de base sous celui de 3 mois.

Le ton très prudent adopté par la Fed mercredi a généré aussi beaucoup de volatilité sur les taux de change. Cela a fait perdre du terrain au billet vert, permettant notamment au dollar canadien de remonter à plus de 0,75 $ US et à l’euro d’atteindre plus de 1,14 $ US. La devise américaine a cependant vite récupéré le terrain perdu, et même un peu plus. Le retour d’une possibilité de Brexit sans entente et des données décevantes en zone euro ont pénalisé plusieurs devises. Au moment d’écrire ces lignes, l’euro s’échangeait autour de 1,13 $ US et la livre, sous 1,32 $ US. Le dollar canadien était aussi en baisse vendredi matin. Les statistiques décevantes sur les ventes au détail au Canada ont contribué à le ramener sous 0,75 $ US. Le yen et le franc suisse ont figuré parmi les rares devises à s’être appréciées contre le dollar américain, aidées par leur rôle de valeur refuge.

Hendrix Vachon, économiste principal

Carine Bergevin-Chammah, économiste

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