14 juin, 2019

La faiblesse de la production industrielle chinoise sème l’inquiétude

La Bourse américaine a commencé la semaine sur une note positive alors que les tarifs annoncés envers le Mexique ont été retirés vendredi passé en fin de journée. Le reste de la semaine a été plutôt calme, avec l’indice S&P 500 qui est essentiellement demeuré autour de son niveau de lundi. Le sentiment était toutefois de retour à la négative vendredi alors que les données de production industrielle en Chine ont déçu. Les nouvelles ont par contre été meilleures aux États-Unis du côté des ventes au détail et de la production industrielle, mais cela n’a pas suffi à ramener l’optimisme sur les marchés. Finalement, l’indice S&P 500 ne se dirigeait pas vers un gain hebdomadaire considérable. Du côté de la Bourse canadienne, un rebond mardi matin après quelques bonnes nouvelles du côté des matières premières s’est rapidement dissipé alors que les tensions commerciales et un faible prix du pétrole continuent de faire pression sur les actifs canadiens. L’indice S&P/TSX a également commencé à la baisse vendredi matin, mais a repris de la vigueur au cours de la scéance et il affichait une performance hebdomadaire légèrement meilleure qu’aux États‑Unis.

Les taux obligataires américains regagnaient du terrain lundi et mardi avec la dissipation des tensions avec le Mexique. Mais ils ont rapidement perdu leurs gains, avec l’inflation aux États‑Unis qui reste faible et les craintes sur l’économie mondiale encore bien présentes. Les bonnes données aux États-Unis vendredi matin ont permis aux taux obligataires de compenser en partie leurs pertes précédentes. Les taux de 2 ans et de 10 ans s’établissaient autour de 1,85 % et de 2,10 % respectivement vendredi matin. Les taux canadiens ont suivi une tendance similaire, mais avec un recul hebdomadaire un peu plus important. Au moment d’écrire ces lignes, le taux de 2 ans était à environ 1,40 % et le taux de 10 ans, à environ 1,45 %.

Le peso mexicain a amorcé la semaine en forte hausse, reflétant la volte-face de l’administration Trump sur les tarifs douaniers au Mexique. Plus tard dans la semaine, ce fut toutefois au tour de l’Europe d’être menacée de tarifs, ce qui a pénalisé l’euro face au dollar américain. Sur la semaine, le billet vert a plutôt bien fait, récupérant une partie de ses récentes pertes. La séance de vendredi a particulièrement été favorable à la devise américaine, qui a été soutenue par l’inquiétude liée au ralentissement en Chine et par les bonnes données économiques publiées aux États-Unis. Au moment d’écrire ces lignes, l’euro s’échangeait sous la barre de 1,13 $ US. Le dollar canadien était quant à lui revenu sous 0,75 $ US.

Hendrix Vachon, économiste principal

Carine Bergevin-Chammah, économiste

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