Quoique légèrement supérieure au consensus, l’évolution des prix à la consommation en avril est assez conforme aux attentes.
La hausse des prix durant le mois est généralisée alors que les aliments forment la seule des composantes principales affichant un recul. Soulignons également que les effets saisonniers ont contribué à gonfler certains prix. Une fois corrigées des fluctuations saisonnières, la hausse mensuelle de l’indice total des prix à la consommation n’est que de 0,1 %. À 1,8 %, le taux annuel d’inflation totale se rapproche de la cible médiane de la Banque du Canada (2 %). À court terme, il est toutefois probable que ce dernier diminue quelque peu alors que l’effet de l’importante hausse des prix observée au printemps 2009 disparaîtra du calcul. Cela dit, le mois de juillet sera marqué par un sursaut considérable de l’inflation totale alors que de nouvelles taxes de vente entreront en vigueur en Ontario et en Colombie-Britannique.
De plus, la Nouvelle-Écosse a annoncé dans son dernier budget une augmentation de deux points de pourcentage de sa taxe de vente harmonisée pour le 1er juillet 2010. À 15 %, cette dernière sera alors la plus élevée au pays. Dans ces conditions, tout porte à croire que le taux annuel d’inflation totale évoluera, au cours des mois qui suivront, dans la zone supérieure de la fourchette cible de la Banque du Canada(entre 2 % et 3 %). L’indice de référence de la Banque du Canada, qui exclut non seulement huit des composantes les plus volatiles, mais aussi l’effet des impôts indirects (dont les taxes de vente), fait preuve d’une grande stabilité depuis plus d’un an, une situation qui se poursuivra vraisemblablement au cours des mois à venir.
Implications : Le maintien de l’inflation de référence près de la cible médiane fait en sorte que la politique monétaire basée sur des taux directeurs près de 0 % (soit un taux de -1,6 % une fois exprimé en termes réels) n’est plus appropriée. La demande intérieure est très vigoureuse, comme en témoignent les résultats de mars des ventes au détail publiés ce matin (+2,1 %). À moins d’un dérapage des problèmes sur la scène financière mondiale, la BdC devrait donc commencer à relever ses taux vers un niveau moins expansionniste dès le 1er juin, d’autant plus que la récente faiblesse du huard lui procure une marge de manoeuvre additionnelle.
(Source: Études économiques Desjardins)
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