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Après une poussée spectaculaire, les Bourses trébuchent

Les Bourses ont reculé quelque peu lors de la première séance de la semaine, mais cela n’a pas empêché les principaux indices d’enregistrer une performance remarquable pour l’ensemble du mois d’août.  L’indice S&P 500 a ainsi gagné 7,0 % le mois dernier, le meilleur résultat pour un mois d’août depuis 1986.  La tendance haussière semblait vouloir se poursuivre lors des premières séances de septembre, mais la situation a changé jeudi alors que les indices américains ont soudainement chuté de plusieurs points de pourcentage.  Certaines données économiques un peu moins favorables semblent avoir suffi à convaincre les investisseurs d’encaisser leurs profits, en particulier sur les titres technologiques.  Malgré des statistiques d’emploi solides, le recul des Bourses s’est poursuivi vendredi matin. 

Après avoir augmenté la semaine précédente, les taux obligataires de long terme américains et canadiens ont adopté une tendance baissière, qui s’est accélérée jeudi avec le repli des Bourses.  Le taux américain de 10 ans, qui était passé temporairement au-dessus de 0,70 % à la fin août, est ainsi redescendu à 0,62 % en fin de journée jeudi alors que la baisse du taux 30 ans a été d’environ 15 points de base.  Les bonnes statistiques du marché du travail ont toutefois fait remonter quelque peu les taux obligataires vendredi.

La plus grande prudence affichée par les investisseurs s’est traduite par la réappréciation du dollar américain contre la plupart des devises.  Les gains du billet vert ont néanmoins été relativement faibles en comparaison de tout le terrain perdu au cours des derniers mois.  Au moment d’écrire ces lignes, l’euro s’échangeait à près de 1,18 $ US.  Les données européennes ont particulièrement déçu, ajoutant un peu plus de pression à la baisse sur la devise commune.  La livre était quant à elle de retour à 1,31 $ US.  Le dollar canadien a lui aussi perdu du terrain par rapport à son vis-à-vis américain, mais la dépréciation a toutefois été plus limitée.  Après s’être approché de 0,77 $ US au début de la semaine, le huard s’échangeait encore au-dessus de 0,76 $ US vendredi matin.

Mathieu D’Anjou, CFA, économiste en chef adjoint

Hendrix Vachon, économiste principal

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