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Premier trimestre 2022

Bonjour à toutes et à tous,

Nous pouvons résumer les trois premiers mois de l'année en un mot : volatilité. Que ce soit dans le marché des actions ou des obligations, le premier trimestre de 2022 nous a fait vivre beaucoup d'émotions. Les tensions géopolitiques, le haut niveau d'inflation, la pandémie, le resserrement des politiques monétaires et les hausses des taux d'intérêt ont été les principales causes de cette volatilité.

Les tensions géopolitiques

Le 24 février dernier, la Russie, menée par Vladimir Poutine, a attaqué l'Ukraine, causant des dommages très sévères sur les plans humain et économique. Les pays de l'OTAN ont réagi en imposant de lourdes sanctions sur la Russie et de nombreuses multinationales ont suivi cette tendance en retirant leurs activités de ce pays. Outre les désastres humains, ce conflit a causé beaucoup d'incertitude sur les marchés boursiers mondiaux, affectant surtout le marché de l'énergie. Le prix du baril de pétrole s'est apprécié de 34 %* les jours suivant l'invasion, atteignant un sommet de 124,77 $. Au cours du trimestre, le prix du baril s'est apprécié de 34 %, passant de 75,99 $ en début d'année à 101,20 $ au 31 mars*. Cette forte hausse complique la tâche des banques centrales qui tentent de freiner l'inflation. Une telle augmentation du prix des ressources fait augmenter l'inflation à court terme.

*Source : Market-Q

Cependant, ce type de conflit géopolitique n'a pas tendance à affecter les marchés boursiers sur de longues périodes. Vous constaterez, que la première journée d'invasion a historiquement été un point pivot pour le marché boursier.

L'inflation, le resserrement des politiques monétaires et la hausse des taux d'intérêt

Depuis le début de l'année, ces trois phénomènes évoluent ensemble. D'une part, la hausse du prix de l'énergie, les problèmes liés aux chaînes d'approvisionnement et le choc d'offre dans le marché font en sorte de pousser l'inflation à des niveaux inégalés en 40 ans. Dans le but de freiner la hausse de l'inflation, les banques centrales doivent agir, et leur principal outil est la hausse des taux directeurs. Effectivement, la Réserve fédérale américaine prévoit 6 hausses du taux directeur pour l'année 2022, même chose au Canada.

Pourquoi cela engendre-t-il des conséquences ? Parce que le tout entraîne, entre autres, la hausse des taux d'intérêt sur le marché obligataire. Au 31 décembre 2021, une obligation 10 ans du Canada offrait un taux d'intérêt annuel de 1,42 %. En date du 31 mars dernier, ce taux s'est établi à 2,40 %, soit une hausse d'environ 70 %*. Comme la valeur d'une obligation diminue lorsque le taux d'intérêt augmente, l'indice obligataire canadien a connu son pire rendement trimestriel en plus de 40 ans avec une perte de 6,97 %. Ceci étant dit, la catégorie d'actif la plus sécuritaire en portefeuille nous a causé le plus de volatilité.

*Source : Banque du Canada (https://www.banqueducanada.ca/taux/taux-dinteret/obligations-canadiennes/#graphique)

Bien que le rendement des obligations ait été fortement négatif ces derniers mois, les obligations jouent toujours un rôle prédominant dans la gestion d'un portefeuille. En période de turbulence des actions, les obligations agissent comme des stabilisateurs au portefeuille, ce qui limite les pertes, sans compter le revenu régulier que cette catégorie d'actif nous procure. Il est très rare de voir les obligations évoluer dans le même sens que les actions.

Est-ce que les taux obligataires peuvent continuer leur ascension? Oui, mais nous croyons que le plus important de la hausse est maintenant derrière nous, les prévisions des banques centrales étant maintenant enregistrées dans le marché.

Actions nord-américaines

Tout comme l'année dernière, les actions nord-américaines se sont une fois de plus démarquées face aux actions internationales et asiatiques. Bien que le marché des actions américaines ait connu son pire début d'année de l'histoire, celui-ci s'est rétabli à la mi-mars pour terminer le trimestre en baisse de 5,86 % (rendement du S&P 500 en CAD). Il est important de noter que cette volatilité n'est pas anormale dans un cycle économique. Depuis 1980, le recul moyen en cours d'année atteint un peu plus de 14,0 %. Néanmoins, le S&P 500 termine en hausse un peu plus de trois fois sur quatre.

Seules les actions canadiennes ont terminé le trimestre en territoire positif avec 3,82 % (rendement de l'indice S&P/TSX) étant donné une surexposition aux secteurs de l'énergie, des matériaux et financiers, soit les secteurs s'étant le plus démarqués ces trois derniers mois. L'envolée du prix du pétrole et d'autres commodités a permis au marché canadien de se démarquer.

Actions internationales et marchés émergents

Une fois de plus, les actions internationales et les marchés émergents ont sous-pondéré les marchés nord-américains. À l'international, l'ensemble des tensions géopolitiques, jumelées aux sanctions émises par les pays de l'OTAN a créé un climat d'instabilité et d'incertitude de ces régions. Néanmoins, il est important de conserver ces titres dans l'optique d'une saine diversification de portefeuille. Advenant un environnement de taux d'intérêt plus élevés et un haut niveau d'inflation, les marchés internationaux pourraient se démarquer dans les mois à venir en raison d'une forte composition de sociétés dites de valeur. De plus, les baisses récentes ont causé beaucoup d'occasions d'achat, ce qui constitue la clé d'un rééquilibrage adéquat.

En Chine, la baisse de 2021 s'est poursuivie en 2022, notamment en raison de la pandémie (qui fait toujours des ravages en Asie) et de la politique « zéro COVID ». Plusieurs grandes villes ont vu leurs portes fermer à cause de quelques cas de COVID-19, ce qui a ralenti les usines et les chaînes d'approvisionnement. Par contre, contrairement à l'Amérique du Nord, la Banque populaire de Chine est actuellement à baisser le taux directeur du pays dans le but de stimuler l'économie. La performance de certains mandats de marchés émergents n'a pas été à la hauteur au cours des 18 derniers mois, mais représente aujourd'hui une bonne occasion de croissance.

Conclusion

Pour citer notre stratège en investissements, M. Jean-René Ouellet : « Certes, la croissance des bénéfices va ralentir en 2022, mais devrait tout de même demeurer confortablement en territoire positif. Qui plus est, avec l'état des finances des ménages, l'infinie volonté des gouvernements de dépenser et les intentions d'investissement des entreprises, il semble peu probable de connaître une récession d'ici douze à dix-huit mois. Une récession viendra… mais il semble prématuré d'en parler à ce moment-ci. Les fluctuations baissières font partie intégrante du cycle d'investissement et doivent être perçues comme des occasions d'exprimer notre discipline d'investissement et de rééquilibrer les portefeuilles ».

Enfin, il est important de rappeler 6 règles importantes en périodes de turbulence. Les fluctuations ne sont pas près de disparaître et c'est notre devoir de maintenir le cap sur vos objectifs financiers actuels et futurs. Nous vous invitons à lire les deux textes ci-joints, qui sont, à notre avis, très pertinents considérant les fluctuations récentes.

Sachez que vous pouvez toujours compter sur nous pour prendre soin de votre patrimoine.

Nous vous remercions et vous souhaitons un beau printemps!

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