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Premier trimestre 2021

Bonjour à toutes et à tous,

En ces temps toujours aussi difficiles, nous espérons que vous et vos proches vous portez bien.

Cela fait maintenant un peu plus d’un an que nous sommes en pleine pandémie mondiale et que nous devons suivre des restrictions strictes provenant de la santé publique et de nos gouvernements. Avec le vaccin qui est maintenant arrivé dans nos régions, nous espérons fortement que le pire est derrière nous et que nous pourrons enfin serrer notre famille et nos amis dans nos bras très bientôt.

Le 1er trimestre de 2021 fait suite à une année hors de l’ordinaire où tous les indicateurs économiques se sont effondrés. Heureusement, les nouvelles perspectives de croissance économique pour l’année en cours sont encourageantes. La Réserve fédérale américaine prévoit une augmentation entre 5,8 % et 6,6 % pour 2021 et de 3,0 % à 3,8 % en 2022. Le fonds monétaire internationale (FMI) prévoit pour sa part une croissance similaire, soit 5,5 % en 2021 et 4,2 % en 2022. Ces données font suite à une contraction de l’économique mondiale de 3,5 %note de bas de page 1 en 2020.

Qu’est-ce qui a retenu notre attention ce trimestre?

Sans équivoque, la hausse des taux d’intérêt sur les obligations long terme (10 ans et +) tant au Canada qu’aux États-Unis a été la grande surprise. En effet, le taux sur une obligation gouvernementale américaine de 10 ans (US 10 Tresories) est passé de 0,917 % au 31 décembre 2020 à 1,717 % au 30 mars 2021, soit une augmentation de 87 %note de bas de page 2. Les taux d’une obligation canadienne de 10 ans sont passés de 0,67 % au 31 décembre 2020 pour terminer le trimestre à 1,53 %, soit une augmentation de 128 %note de bas de page 3. Les prévisions de croissance économique meilleures que prévues sont l’une des principales causent de cette hausse soudaine des taux d’intérêt.

Quelles sont les conséquences d’une telle hausse de taux?

Il y a une corrélation inverse entre la fluctuation des taux d’intérêt et la valeur des obligations dans nos portefeuilles (principalement les obligations de longues durées). Autrement dit, une hausse des taux d’intérêt affecte négativement la valeur des obligations. C’est exactement ce qui s’est produit lors des trois derniers mois. L’indice de l’univers des obligations canadiennes a connu un recul de 5,04 % au cours du dernier trimestre.

En plus d’affecter la valeur des obligations de longue durée, cette hausse de taux influe négativement sur les actions de forte croissance, principalement le secteur technologique. Bien que les actions des sociétés technologiques ont offert un rendement exceptionnel en 2020, ce secteur sous-performe l’ensemble du marché au 1er trimestre. Quelle est la logique? Un taux d’intérêt plus élevé signifie que les fortes évaluations dans ce secteur sont maintenant injustifiables. La dette des sociétés étant plus élevée, elle affecte les profits et les revenus futurs, d’où la baisse du prix de leurs actions.

Enfin, aux États-Unis, le taux des obligations de 10 ans est maintenant supérieur au rendement moyen sur dividende de l’indice S&P500, ce qui signifie que les investisseurs peuvent opter pour le même revenu, mais avec un actif moins volatile. Néanmoins, l’indice S&P500 a terminé le 1er trimestre avec un rendement de 4,54 % en $CAD.

Canada et international

Les actions canadiennes ont volé la vedette au dernier trimestre avec un rendement de 8,05 %. Le secteur de l’énergie a fortement contribué au rendement total de l’indice. Les bonnes perspectives économiques des prochains mois attribuables au déconfinement possible au 2e semestre de l’année encouragent cette catégorie d’actifs.

Le taux de change CAD/USD a terminé le trimestre à 0,796, soit une augmentation de 1,40 % pour 2021. Le plan de relance économique sans précédent de 1,9 trillion de dollars américains a eu comme effet de baisser la valeur du dollar américain, ce qui a contribué à la hausse du taux de change.

Quant aux marchés internationaux, ceux-ci représentent toujours une bonne occasion d’achat étant donné leur multiple plus faible qu’en Amérique du Nord. Par contre, certains pays d’Europe (dont la France) sont toujours fortement touchés par la pandémie, ce qui peut abaisser les données économiques à court terme. À l’inverse, les Britanniques se démarquent au chapitre de la vaccination, ce qui est encourageant pour la zone euro.

Perspectives à plus long terme

Bien que le Québec et l’Ontario entrent dans la 3e vague de la pandémie, les perspectives à plus long terme sont encourageantes pour certaines raisons, notamment :

  • la vaccination va bon train dans la majorité des pays;
  • les politiques monétaires et budgétaires sont toujours très accommodantes;
  • les banques centrales ont toujours comme priorité la croissance économique et la création d’emplois;
  • les familles canadiennes et américaines ont des surplus d’épargnes dans leur bas de laine, ce qui laisse prévoir beaucoup de dépenses de consommation lorsque l’économie reprendra.

Ces données laissent prévoir que les actions continueront leur surperformance face aux revenus fixes pour les prochains mois et les prochaines années.

Enfin, nous sommes actuellement dans un marché et une économie encore plus imprévisibles que jamais. Certes, les données sont encourageantes, mais nous sommes toujours touchés par une pandémie mondiale et ses variants, et ce n’est pas tous les secteurs qui réagissent de la même façon dans le contexte économique actuel. Il est donc très important de conserver une saine diversification dans nos portefeuilles et de laisser les gestionnaires procéder aux rééquilibrages afin d’optimiser notre rendement, tout en minimisant la volatilité.

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  1. Source : https://www.imf.org/fr/Publications/WEO/Issues/2021/01/26/2021-world-economic-outlook-updateReturn to footnote 1 referrer
  2. Données provenant de Market-QReturn to footnote 3 referrer
  3. Donnée provenant de la Banque du CanadaReturn to footnote 5 referrer
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