Lettre financière – Octobre 2020

Après une solide reprise depuis le confinement du printemps, la croissance économique mondiale se heurte à certains défis à court terme qui marquent la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 et la difficulté du Congrès américain à approuver de nouvelles mesures de relance. La perspective d’élections contestées aux États-Unis ajoute aux incertitudes. Les risques à court terme devraient augmenter la volatilité du marché jusqu’aux élections. Comme à l’habitude, le mois de septembre a été caractérisé par une pause et les principaux indices ont subi une légère correction.

Nonobstant la possibilité d’une élection contestée par Donald Trump et ses supporteurs, le résultat des élections ne devrait pas exercer une grande influence sur le cours du marché boursier au cours des prochains mois. Les deux partis étant en faveur d’un nouveau plan de relance, la seule différence sera le nom inscrit sur les chèques. Nous sommes donc d’avis que les actions devraient surpasser les obligations d’État, dont le rendement réel (après inflation) sera négligeable sur une période de douze mois. La croissance économique devrait reprendre de son élan en début d’année compte tenu des politiques fiscales et monétaires expansionnistes et du potentiel de vaccins efficaces contre la COVID-19. Nous sommes d’avis qu’il faut maintenir l’exposition des portefeuilles aux actions dans une conjoncture de faibles taux d’intérêt. La Banque centrale américaine (Fed) s’est engagée à maintenir les taux près de zéro jusqu’en 2023! L’absence de pression inflationniste liée aux salaires ou aux capacités de production est un autre élément qui favorise un faible niveau des taux d’intérêt à longue échéance.

Nous favorisons une répartition neutre à l’égard des actions, c’est-à-dire égale à la cible, mais nous sommes enclins à surpondérer les actions au détriment des revenus fixes, particulièrement advenant un repli boursier.

En règle générale, nous préférons les titres de croissance aux titres de valeur et favorisons les États-Unis aux autres marchés internationaux. Nous gardons cependant un bon équilibre entre les deux groupes, car bien que les titres de croissance aient surperformé depuis la pandémie, les titres de valeur devraient mieux faire dans la foulée de la réouverture de l’économie. L’optimisme à l’égard d’un vaccin efficace devrait conduire les actions plus cycliques à surpasser les secteurs défensifs, les actions internationales à faire mieux que les actions américaines et les titres de valeurs à battre les titres de croissance. Cependant, les conditions requises pour procéder à une rotation à grande échelle des leaders récents du marché vers des retardataires ne sont toujours pas présentes.

Bien que nous sommes d’avis que les titres de technologie poursuivront leur croissance, nous refusons d’accumuler certains titres vedettes tels que Shopify, Zoom, Tesla, Netflix qui se négocient à des niveaux stratosphériques. Shopify, le titre canadien offrant la meilleure performance affiche une capitalisation boursière de 150 milliards de dollars avec seulement 4,5 milliards de dollars de vente! Il se négocie à près de 500 fois les profits et plus de 30 fois les ventes de 2021… On passe!

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