Après un départ fulgurant pour amorcer le deuxième trimestre en avril, les marchés se sont montrés plus hésitants en mai. Les investisseurs ont notamment dû revoir leurs anticipations à l’égard de la stratégie de la Réserve fédérale avant de faire face à de nouvelles inquiétudes émanant du secteur bancaire, et ce, au moment où les politiciens américains tardaient à s’entendre sur le relèvement du plafond de la dette.
En mai, l’indice S&P 500 a augmenté de 0,4 %, mais sa version équipondérée a reculé de 3,8 %. Les cinq plus grands contributeurs (NVDA, GOOGL, AMZN, MSFT et AAPL) ont gagné 2,4 %, alors que les autres titres ont perdu 2,0 %. Depuis le début de l’année, l’indice phare américain a progressé de 9,6 %, alors que sa version équipondérée a reculé de 0,7 % ! Autre signe de concentration de la performance : les dix plus grandes composantes du S&P 500 sont responsables de plus de 104 % de la performance de l’indice global ! De surcroît, moins de 30 % des composantes du S&P 500 affichent des résultats supérieurs à l’indice; en théorie, ce pourcentage devrait s’établir plus près des 50 %. Après une année difficile en 2022, le NASDAQ retrouve ses lettres de noblesse avec un gain de 24,1 %, laissant ainsi loin derrière le S&P 500, le Dow Jones (0,25 %) et le Russell 2000 (-0,1 %) loin derrière, et ce, en partie grâce à l’engouement un peu démesuré suscité par l’intelligence artificielle.
Pour sa part, le TSX a cédé 4,95 % en mai, ramenant ainsi sa progression en 2023 à seulement 2,28 %. Au cours du mois, seul le secteur technologique a terminé en territoire positif, alors que les secteurs de l’énergie (-8,0 %), des télécommunications (-8,2 %) et des matériaux (-10,5 %) ont affiché les pertes les plus importantes.
Malgré une légère hausse du taux de chômage en mai, au moins 339 000 emplois ont été créés durant le mois. Alors que les prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2023 n’étaient que de 0,3 % en décembre dernier, elles s’établissent maintenant à 1,1 %. Les données économiques publiées récemment excèdent généralement les attentes. On note aussi une amélioration de la confiance des consommateurs alors que l’inflation décline. Après avoir atteint un sommet de 9,1 % en juin 2022, l’indice des prix à la consommation a atteint 4,9 % en avril dernier et il devrait tendre vers 3,5 % d’ici aux deux prochains mois avec la normalisation des effets de base.
La résilience économique observée tant au Canada qu’aux États-Unis s’est fait sentir sur les marchés obligataires. Encore tout récemment, les investisseurs qui s’attendaient à des baisses de taux directeur dès la période estivale ont été contraints de revoir leurs prévisions ! Au Canada, les taux à deux, cinq et dix ans ont respectivement bondi de 56, 47 et 35 points de base. Aux États-Unis, les taux à deux, cinq et dix ans ont respectivement grimpé de 39, 27 et 22 points de base. Ces ajustements ont entraîné un recul de 1,69 % de l’indice obligataire canadien.
Aux niveaux actuels, les taux d’intérêt canadiens se situent près de leurs sommets des cinq dernières années, indiquant des seuils de plus en plus attrayants pour le déploiement de nouveaux capitaux. Nous en avons d’ailleurs profité pour allonger la durée de nos portefeuilles de gestion discrétionnaire.
En ce qui a trait aux commodités, des données économiques chinoises décevantes ont exercé des pressions sur le secteur des métaux de base. Alors que fait rage le débat sur la concrétisation ou non d’une récession, certaines classes d’actifs s’échangent à des évaluations mettant de l’avant de plus ou moins grandes probabilités de récession. Pour les métaux de base, selon JP Morgan, les cours actuels correspondraient à une probabilité de récession imminente de près de 85 %, soit plus que toute autre classe d’actifs. Ce phénomène devrait s’avérer des plus attirants pour les investisseurs se disant « contrariants » !
L’hésitation des principales bourses à l’extérieur des États-Unis et le report des anticipations relatives aux premières baisses de taux directeur ont fait se replier diverses classes d’actifs, à l’exception de l’encaisse, engendrant ainsi de légers reculs pour l’ensemble des profils en mai. Malgré les récents replis, l’ensemble des performances demeurent en territoire positif !
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