Le trimestre se terminant le 30 juin a été marqué par un rebond historique des marchés. Le déconfinement des populations et l’espoir de la découverte d’un vaccin ont fait oublier les baisses historiques du premier trimestre.
Alors que les marchés actualisent presque pleinement un retour à la normale dès 2021, les risques liés à la COVID demeurent bien réels et l’approche de l’élection américaine ne doit pas être prise à la légère. Un Trump à la traîne dans les sondages n’abdiquera pas si facilement et ne doit pas être pris pour battu. Le protectionnisme, particulièrement à l’égard de la Chine, sera au menu.
En juin, l’indice phare américain S&P 500 a poursuivi sa remontée, mais, à un rythme plus lent. De son sommet du 19 février, le S&P n’accuse un retard que de 7,77 %. Admettons que l’économie fait face à une reprise qui s’annonce plus ardue et plus longue, avec le risque de confinement qui pourrait la toucher encore plus sévèrement. La FED devra encore intervenir pour stimuler l’économie, mais à quel prix? Les plans d’aide et le prolongement des mesures de stimulation fiscale seront-ils suffisants?
L’indice canadien TSX a poursuivi son retour vers la surface avec un gain de 16,97 % pour le trimestre, ce qui le laisse néanmoins en baisse de 7,47 % depuis le début de l’année.
L’économie a repris de l’oxygène avec le déconfinement, mais certains secteurs sont encore fortement touchés et plusieurs entreprises ne se remettront malheureusement pas de cette crise. Le gouvernement et la Banque du Canada devront redéployer de l’argent pour aider les particuliers et, surtout, les entreprises canadiennes.
Le nombre de cas de la COVID repart à la hausse dans plusieurs pays : est-ce le début de la 2e vague? Pendant ce temps, l’Union européenne a annoncé un nouveau programme de stimulation financière de 750 milliards d’euros pour aider la relance de l’économie.
Pour le second trimestre, les bénéfices sont appelés à afficher une baisse de 44 %, ce qui porterait le recul à 25 % pour l’exercice financier. La dispersion des résultats n’est toutefois pas uniforme, bien au contraire! Les résultats devraient être plus solides du côté des grandes capitalisations que des petites, et aussi plus robustes pour les secteurs de la nouvelle économie (technologie, internet) que pour d’autres secteurs (financier, industriel).
Fait étonnant, les bourses rebondissent, mais les profits des entreprises se dissipent, et les profits des prochains trimestres n’annoncent rien de festif, loin de là. Si le creux des données économiques est possiblement derrière nous, celui des profits devrait être atteint au second trimestre, et l’état des dommages ne sera découvert qu’à la publication des bénéfices d’ici le début septembre. La volatilité risque d’être au rendez-vous!
Toutefois, les investisseurs ne semblent assurément pas porter leur attention sur les résultats de 2020, mais plutôt sur ceux de 2021. Actuellement, l’indice US se négocie à près de 19,9 fois les bénéfices, soit nettement plus que les ratios des dernières années. Les marchés anticipent-ils la découverte d’un vaccin avant la fin de l’année? Sûrement, mais la vie ne reviendra pas comme avant d’ici un bon moment encore. La prudence est de mise!
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