Vous souvenez-vous du temps où les gens craignaient pour leur emploi à cause de l’informatisation, l’automatisation et la robotisation? Ou avaient peur de perdre leur emploi en raison du transfert de la production vers l’Asie? Plusieurs années plus tard, nous vivons maintenant une tout autre réalité… la pénurie de main-d’œuvre! Cependant, qu’est-ce qui a provoqué cette situation? La PCU et la PCRE? Peut-être que oui en partie, mais le problème est beaucoup plus important. Le déséquilibre structurel entre les nouveaux entrants sur le marché du travail et le départ prématuré à la retraite des « Boomers » et de la Génération X (1965 à 1985) expliqueraient largement cette situation.
La fin des programmes publics de soutien aux travailleurs, la vaccination et la réouverture des secteurs confinés devraient contribuer à ramener des travailleurs sur le marché du travail. Ce retour attendu des chômeurs sera toutefois insuffisant pour faire tendre le marché du travail vers l’équilibre. Les robots viendront-ils à la rescousse? Les programmes d’immigration, de formation de la main-d’œuvre et de modernisation seront nécessaires pour pourvoir les postes vacants dans les entreprises. Des programmes gouvernementaux devront également être mis en place pour inciter les travailleurs à prendre leur retraite graduellement et travailler plus longtemps.
La pandémie a mis en évidence la fragilité d’une offre globale fondée sur le juste-à-temps, la délocalisation de la production vers les pays à faible coût, la dépendance sur les chaînes de transport et l’abondance d’une main-d’œuvre à bon marché. La forte demande occasionne des problèmes de transport (conteneurs, bateaux, camions) ainsi qu’une pénurie de composantes électroniques et d’autres matières premières. Pour corriger cette situation, les gouvernements investissent dans les infrastructures et certaines sociétés rapatrient localement des activités de production.
Le cycle économique se porte bien malgré tout. Le rythme de croissance ralentira dans les prochains trimestres, mais une récession serait surprenante. Compte tenu des 10 000 milliards de dollars qui se trouvent dans les comptes d’épargne, les ménages américains sont une force à reconnaître pour le futur. À eux seuls, ils ont le potentiel de garder le cycle bien en vie à court et moyen termes. En réduisant le degré de détente monétaire dans l’économie au cours des prochains mois, les banques centrales temporiseront la demande. À court terme, la croissance des bénéfices des sociétés se poursuivra, mais à un rythme plus nuancé. Pour 2022, on s’attend à une croissance du PIB de 4,1 % au Canada et de 3,8 % chez nos voisins du sud.
L’inflation restera à des niveaux élevés à court terme et devrait diminuer graduellement en 2022. Nos économistes prévoient deux hausses trimestrielles successives des taux directeurs de 25 pb au Canada et aux États-Unis aux troisième et quatrième trimestres de 2022. Ces hausses de taux seront nécessaires pour contrôler l’inflation et la demande de biens et services. Nous sommes donc optimistes quant à l’année à venir et au retour à la normale prépandémique tant attendu.
Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.