Le taux de chômage américain

Un indicateur de la reprise

En 2007, à la veille de l’une des plus importantes crises financières de l’histoire, le taux de chômage américain n’était pas vraiment un sujet chaud de l’actualité. Celui-ci se situait à un niveau très bas, soit 4,6%. Les secteurs manufacturier, de la construction et des services financiers fonctionnaient à plein régime. Puis, nous nous sommes retrouvés au beau milieu de la crise des papiers commerciaux. Cela a entraîné un important déclin des marchés boursiers, une diminution importante de la consommation, un effondrement du marché immobilier américain ainsi qu’un nombre impressionnant de mises à pied. Entre 2007 et 2010, les mauvaises nouvelles n’ont cessé de s’accumuler et les États-Unis se sont retrouvés avec un taux de chômage qui avait plus que doublé. En 2010, 9,6% de la population réclamait des prestations d’assurance-emploi. Ce sont des données qui ont des répercussions importantes sur une économie basée en majeur partie sur la consommation. La Banque centrale américaine est intervenue afin de stimuler l’activité économique du pays. Elle y est parvenue en appliquant une gestion de la politique monétaire basée principalement sur l’assouplissement monétaire. Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, a autorisé une troisième phase d’assouplissement monétaire afin de permettre à la première puissance économique mondiale de se sortir la tête de l’eau. Cette fois-ci, la Fed se concentre sur l’achat de titres hypothécaires adossés à des actifs, ainsi que l’achat d’obligations gouvernementales à long terme pour un montant de 85 milliards de dollars par mois. Cette stratégie a pour objectif le maintien de taux d’intérêt bas, l’injection de liquidités dans le système afin que l’activité économique reprenne de la vigueur. Au cours des derniers mois, nous avons été forcés de constater que la stratégie semble porter fruit, car le marché de l’emploi a repris de la vigueur et le taux de chômage se situe maintenant à 7,5%. M. Bernanke se retrouve donc devant un autre dilemme, qui consiste à déterminer quand il cessera l’injection de liquidités dans le système. Étant donné que les statistiques sur l’emploi et sur la valeur du parc immobilier américain s’améliorent, un plan se doit d’être élaboré à court ou moyen terme. Ce plan aura un impact sur les différentes variantes de l’économie. Comment réagiront les taux d’intérêt lorsque la demande pour les obligations à long terme aura diminué considérablement après le retrait de l’intervention gouvernementale? Le secteur du crédit et le marché immobilier continueront-ils de s’améliorer et comment le marché boursier américain accueillera-t-il cette nouvelle? D’autant plus qu’il faudra évaluer l’impact sur le taux d’inflation du pays et la valeur du dollar américain. Tous ces points devront donc être considérés. Selon M. Bernanke, il est probablement trop tôt pour agir et arrêter l’assouplissement monétaire, étant donné la reprise économique plutôt modeste. Cependant, la Fed a comme objectif de diminuer le taux de chômage à 6,5% et si la tendance se maintient, elle pourrait atteindre son but à moyen terme. Il est donc primordial que les mesures qui seront prises par le gouvernement américain au cours des prochains mois ne soient pas trop brutales afin que la reprise économique que nous avons amorcée se poursuive de façon lente et soutenue, comme envisagé. Restons donc attentifs et suivons de près les prochains développements.

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