L’explosion du nombre de produits financiers au cours des dernières années a engendré une forte pression à la baisse sur les frais de gestion, de telle sorte que ceux-ci sont présentement à des niveaux plus bas que jamais. Néanmoins, le portefeuille de l’investisseur moyen produit encore, année après année, un rendement inférieur à celui de l’indice de référence. D’après une étude publiée par la firme Dalbar - Lien externe au site. S’ouvre dans une nouvelle fenêtre., le rendement de l’investisseur moyen n’a à aucun moment au cours des 20 dernières années devancé l’indice S&P 500.
À quoi cela est-il dû? L’étude des comportements des investisseurs individuels peut nous éclairer à ce sujet. Nous pouvons ainsi identifier les deux principaux facteurs qui sont responsables de cette sousperformance.
D’abord, il y a la réaction des investisseurs aux mouvements du marché. Plusieurs études ont démontré que lorsque le marché donne des rendements positifs pendant plusieurs périodes successives, les investisseurs ont tendance à y investir davantage, achetant à des prix élevés, et à l’inverse, à vendre au bas d’un marché baissier, lorsque cela est le plus dommageable pour leur portefeuille... Or, cette façon de faire est tout le contraire du principe «achetez bas et vendez haut» et, de façon répétée sur une longue période, vient substantiellement réduire les rendements d’un portefeuille. De plus, un nombre accru de transactions fait généralement grimper les frais de transactions, sans oublier que ces transactions entraînent un gain ou une perte en capital, ce qui nous amène à parler du second facteur limitant: la fiscalité.
En effet, le fait de reporter l’impôt dans le temps permet de tirer un plus grand avantage de l’intérêt composé.
Illustrons ceci avec un exemple - Lien externe au site. S’ouvre dans une nouvelle fenêtre.. Une somme de 100000$ investie à 9% par année vaudra 400000$ après 25 ans, considérant un taux d’imposition annuel de 33%. Si l’on différait l’impôt à la fin de la période d’investissement, le même placement de 100000$ en vaudrait 800000$ à la fin, ou 616000$ net d’impôts; une différence de plus de 50%, sans effort, sans risque supplémentaire, seulement une question de discipline. Bien sûr, il y aura des moments où il faudra négocier sur les marchés et déclencher des gains de capital. L’objectif ici est de limiter les mouvements de capitaux inutiles afin de profiter au maximum de ses investissements.
La façon la plus simple d’y arriver est de se doter d’une politique de placement adaptée à ses besoins. En effet, celle-ci donne un cadre général aux activités d’investissement, telles que la répartition d’actifs cibles, la répartition géographique et sectorielle ainsi que les fourchettes dans lesquelles les écarts sont acceptables. Elle permet donc de limiter les transactions dues aux émotions induites par les mouvements des marchés, et évite donc de faire des erreurs coûteuses.
La politique de placement peut être élaborée en collaboration avec un professionnel du milieu financier. Certains éléments importants devraient être pris en compte lors de son élaboration, tels que vos objectifs financiers, votre horizon de placement et votre tolérance au risque. La politique devrait idéalement être revue annuellement, afin de réévaluer sa pertinence et la mettre à jour au besoin.
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