On considère souvent – à tort – que la planification financière se limite à faire une projection de liquidités à la retraite. Cet exercice exige pourtant une vue d’ensemble beaucoup plus large et l’un des éléments trop souvent négligés concerne les soins de fin de vie, particulièrement les directives médicales anticipées (DMA).
Le formulaire Directives médicales anticipées permet à toute personne majeure et apte de consentir ou non à l’avance à certains soins de fin de vie, dans le cas où son médecin traitant la déclarerait un jour inapte. Pour ne citer que quelques exemples, on pourra prévoir d’accepter ou de refuser la réanimation cardiorespiratoire, la ventilation assistée par respirateur, un traitement de dialyse ou une alimentation et une hydratation forcée ou artificielle. Si une personne n’a rien prévu et n’est pas en mesure d’exprimer ses volontés à cet égard, le personnel médical demandera à ses proches de décider. Toute personne qui prend soin de remplir ce formulaire s’assure que ses volontés seront respectées, mais aussi, que ses proches n’auront pas à prendre à sa place une décision pénible et lourde de conséquences, car le médecin n’aura pas à obtenir le consentement d’un représentant, tel que le mandataire, le tuteur ou le curateur.
Ce formulaire ne remplace pas le mandat de protection (en cas d’inaptitude), mais les indications qui y sont inscrites ont préséance et force de loi sur tout autre document légal. Ce formulaire et le mandat de protection sont donc « complémentaires », le premier permettant d’indiquer si on consent ou non à recevoir certains soins médicaux ou traitements, alors que le second permet de choisir qui s'occupera de ses biens et de sa personne si on devient inapte.
Les directives médicales anticipées peuvent être données devant témoins à l’aide du formulaire prescrit par le ministre de la Santé et des Services sociaux, accessible gratuitement par Internet ou par téléphone (1 800 561-9749). On peut aussi le faire au moyen d’un acte notarié.
Le Registre est une base de données dans laquelle sont déposés les formulaires remplis par les citoyens et les actes notariés qui ont été envoyés à la RAMQ.
L’enregistrement des directives médicales anticipées auprès de la RAMQ n’est pas essentiel pour qu’elles soient valides, mais les proches devraient alors en être informés et en aviser le médecin traitant.
Même si les hôpitaux, les CHSLD et les maisons de soins palliatifs ont l'obligation légale de consulter ce registre, ce répertoire, accessible en tout temps, n’est pas toujours consulté par les médecins traitants. Malheureusement, ce n'est pas parce que vous avez inscrit vos « dernières volontés » au nouveau Registre qu'elles seront consultées par l'établissement de santé où vous vous retrouverez en fin de vie. Le ministère de la Santé et des Services sociaux est conscient que cet outil est encore sous-utilisé et travaille actuellement à mettre en place des mesures afin de sensibiliser les professionnels de la santé à l’importance de consulter le Registre. À ce jour, seulement 30 000 formulaires ont été enregistrés au Québec, alors que la province compte plus de 1,5 million de personnes de plus de 65 ans. En attendant que le système devienne efficace, avisez vos proches et votre médecin de famille que vous avez enregistré vos DMA, afin que, si la situation se présente et que personne n'a le réflexe de vérifier, au moins une personne de votre entourage puisse dire au personnel soignant d'aller consulter le Registre.
Nous espérons que cet article vous a convaincu de la pertinence de remplir ce formulaire, afin d’éviter de placer vos proches dans une situation inconfortable et surtout, de leur imposer des décisions difficiles à prendre.
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