Savez-vous combien vous coûtent les services de votre conseiller financier pour la gestion vos placements ?
Dans un élan visant à accroître la transparence dans les relations client-conseillers de l’industrie des services financiers, les principaux organismes d’autorégle-mentation du pays ont mis en place une vague de modifications à la réglementation du secteur dont l’application s’échelonnera de juillet 2013 à juillet 2016.
Le nouveau modèle de relation client-conseiller (MRCC2) a déjà fait beaucoup parler dans l’industrie et la tendance devrait se maintenir, puisque les mesures les plus importantes seront mises en place en juillet 2015 et 2016.
Parmi les mesures déjà en vigueur et celles à venir, notons l’obligation, pour les firmes, de divulguer les frais exigés à l’achat ou à la vente d’un produit (ou encore une estimation raisonnable), de préciser si le conseiller touche une commission ou non, et de fournir un sommaire en dollars des commissions de suivi payées par le client, de même qu’un historique de rendement du compte sur des horizons de temps prédéfinis.
Cette mise à jour dans l’industrie des valeurs mobilières canadienne reflète une tendance lourde au niveau mondial, des mesures similaires ayant déjà été mises en place, notamment au Royaume-Uni. En effet, dans un domaine où les relations reposent sur la confiance, la transparence est gage de crédibilité, et l’industrie des fonds communs de placement est probablement une de celles où il y a le plus de confusion quant aux frais et aux commissions exigés.
Pour ma part, je ne peux que saluer ces mesures, dont l’objectif est de fournir au client des informations claires et transparentes afin de l’aider à prendre de meilleures décisions en matière d’investissement.
Toutefois, les commentaires de plusieurs professionnels du domaine dans les journaux spécialisés me donnent à penser que ces mesures se heurtent à une certaine opposition. Les détracteurs invoquent surtout la crainte que ces divulgations ne génèrent plus de confusion que d’avantages chez le client – notamment en ce qui a trait aux différentes valeurs d’un titre – et se questionnent sur la nécessité de dévoiler leur rémunération. Précisons que, par rapport à une structure à honoraires fixes, la structure des fonds communs de placement comporte d’autres frais que la rémunération du représentant, et que certains d’entre eux pourraient avoir du mal à justifier le montant qu’ils exigent de leurs clients. À vous de vous informer.
Pour le moment, seul le secteur des valeurs mobilières est touché par ces changements, étant donné que ce sont d’autres organismes d’autoréglementation qui régissent le secteur des produits d’assurances. Les mesures mises en place ailleurs dans le monde couvrent déjà ce domaine, et on peut donc s’attendre à ce que le Canada fasse de même dans les prochaines années.
Finalement, comme je l’ai mentionné dans un précédent numéro de ce journal, les frais de gestion revêtent une importance capitale dans la gestion des placements, et trop peu gens sont au fait des différences entre les diverses structures de frais. Les organismes de réglementation prennent donc des mesures pour en informer le consommateur et beaucoup de changements sont à venir dans l’industrie, mais une chose est certaine : la transparence sera au coeur même de ces changements.
Chacun des conseillers de Valeurs mobilières Desjardins (VMD) dont le nom est publié en page frontispice du présent document ou au début de toute rubrique de ce même document atteste par la présente que les recommandations et les opinions exprimées aux présentes reflètent avec exactitude les points de vue personnels des conseillers à l’égard de la société et des titres faisant l’objet du présent document ainsi que de toute autre société ou tout autre titre mentionné au sein du présent document dont le conseiller suit l’évolution. Il est possible que VMD ait déjà publié des opinions différentes ou même contraires à ce qui est ici exprimé. Ces opinions sont le reflet des différents points de vue, hypothèses et méthodes d’analyse des conseillers qui les ont rédigées. Avant de prendre une décision de placement fondée sur les recommandations fournies au présent document, il est conseillé au receveur du document d’évaluer dans quelle mesure celles-ci lui conviennent, au regard de sa situation financière personnelle ainsi que de ses objectifs et besoins de placement.