Le point sur le cycle macroéconomique

Comme toujours, l’été a été trop court, et les vacances n’ont peut-être pas été des plus reposantes… Si vous avez réussi à décrocher complètement pendant quelque temps, tant mieux ! Nous vous offrons maintenant un texte qui vous permettra de vous replonger dans la conjoncture économique à l’extérieur du Canada.

Les États-Unis

Comme c’est habituellement le cas à la fin d’un cycle, on constate que l’augmentation des salaires s’est peu à peu rétablie et que la création de nouveaux emplois a ralenti. Cette amélioration de la croissance des salaires a favorisé la hausse des dépenses à la consommation. Étant donné que l’inflation est présente et que les prix dans le secteur pétrolier sont appelés à dépasser les tristes niveaux atteints en 2015, l’inflation globale pourrait atteindre au moins 2 % d’ici la fin de 2016. La chute des bénéfices, particulièrement de ceux des titres énergétiques, a découragé les investisseurs, mais les projections de bénéfices se sont stabilisées au deuxième trimestre; jusqu’à présent, les bénéfices déclarés pour cette période sont d’ailleurs plus satisfaisants et incitent à l’optimisme.

L'Europe

Les données antérieures à la victoire du Brexit, ce référendum par lequel une majorité de Britanniques se sont prononcés en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, révèlent que la majeure partie de l’Europe était encore en expansion et profitait de la reprise du secteur manufacturier et de l’amélioration des conditions du crédit, particulièrement en Allemagne. Les données post-Brexit indiquent une baisse de la confiance des entreprises allemandes, mais l’expansion industrielle dans la zone euro s’est maintenue. Nous devrons attendre encore plusieurs semaines avant que les données reflètent l’impact négatif du Brexit sur la confiance et sur l’activité du marché, mais tout nous porte à croire que cette incertitude ne fera que freiner l’expansion de l’Europe et ne sera pas assez puissante pour la faire dérailler.

Le Royaume-Uni

L’impact du Brexit se fait déjà sentir sur la croissance cyclique. À court terme, l’incertitude quant à l’échéancier et à la teneur des négociations avec l’Union européenne aura certainement des répercussions sur la confiance, les investissements commerciaux et l’emploi, et a d’ailleurs commencé à se refléter dans les données. Le Brexit augmente considérablement le risque qu’une récession touche le Royaume-Uni, et l’incertitude politique joue un rôle déterminant à cet égard.

Le Japon

L’économie du Japon se caractérise par une croissance lente et largement tributaire des échanges commerciaux. Son cycle économique est donc particulièrement sensible aux fluctuations de la croissance extérieure. Le raffermissement du yen, qui nuit à la concurrence et à la rentabilité des exportations japonaises, est à l’origine de la faible récession qui touche le pays. Pour pallier cette situation, les régulateurs ont annoncé fin juillet un vaste programme d’incitatifs dont l’impact dépendra toutefois de la structure de ces mesures. L’expansion budgétaire et la stabilisation soutenue de la Chine pourraient éventuellement favoriser le Japon et lui permettre de renouer avec une croissance positive.

La Chine

Compte tenu du repli économique qui a suivi un boom prolongé du crédit, la Chine s’est trouvée confrontée à une décélération de croissance en 2015, mais certains signes attestent depuis plusieurs mois que cette économie retrouve son équilibre. Cette stabilisation est largement attribuable à des mesures de stimulation monétaire et surtout budgétaires, les régulateurs intensifiant les projets d’infrastructure afin que les secteurs industriels et immobiliers retrouvent leur assise. La multiplication des mesures d’accompagnement budgétaire et l’amélioration des conditions financières mondiales ont stabilisé la croissance à court terme, mais une relance durable exigerait des réformes structurelles plus consistantes.

Nous espérons que ce résumé vous a éclairé sur les différentes perspectives économiques du marché mondial. Les chapitres de l’après-Brexit ne sont pas tous encore écrits, mais les inquiétudes qui y sont liées n’ont pas arrêté la croissance mondiale. Pour employer une image, on pourrait dire que le navire macroéconomique mondial semble bien équipé pour traverser cette tempête.

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