Il est de plus en plus envisageable que les principales économies de la planète haussent leurs taux directeurs successivement afin d’endiguer l’inflation galopante à laquelle nous assistons.
Parlons économie : au Canada, l’inflation a atteint un sommet de 30 ans à la fin de l’année 2021. En effet, les prix sont en hausse de 4,8 % depuis la dernière année, mais notons que les salaires, pour la même période, se sont appréciés de 2,6 % seulement. Chez nos voisins du Sud, il faut remonter 40 ans en arrière pour retrouver une hausse des prix équivalente à celle vécue en 2021! C’est ce qui fait dire à certains économistes que des mesures immédiates et convaincantes de la part des principales instances bancaires centrales sont plus que souhaitables. Conséquemment, certains experts prévoient jusqu’à six hausses de taux au Canada en 2022 seulement; ce qui constituerait une première depuis la création de la Banque du Canada moderne.
Toujours au Canada, c’est l’essence qui remporte la palme de la hausse de prix la plus fulgurante en 2021, soit 31,2 %, suivie de près par le mazout, dont les prix se sont appréciés de plus 24 % sur l’année. À l’inverse, on recense une baisse normalisée de 7,7 % des intérêts hypothécaires et une contraction de 12,6 % des frais de téléphonie. Du côté de la facture d’épicerie, nous avons le regret de vous informer que c’est le prix du bacon qui s’est le plus emballé en 2021 : +12,5 % pour l’année. Aux États-Unis maintenant, la médaille d’or de l’inflation en 2021 revient à l’essence (+49,6 %), suivie par les véhicules d’occasion (+37,3 %). L’équation est simple : prix des produits de base et intrants de base en hausse + pénurie de main-d’œuvre + coûts de transport nettement en hausse (+21,4 % aux États-Unis) = hausse des prix des biens finis et des services.
Soyez cependant assurés que la protection de vos portefeuilles contre l’inflation et l’érosion de votre pouvoir d’achat est une priorité. Nous surveillons la situation de très près et serons prompts à ajuster nos stratégies de portefeuille si besoin est.
Le S&P/TSX (Canada) a réalisé un gain appréciable de 22 % sur l’année, alors que les actions américaines ont affiché un rendement annuel de 25,78 % en 2021. Les actions des pays émergents ont, pour leur part, affiché un rendement inférieur de -0,63 %. Règle générale, l’année 2021 a été difficile pour la plupart des investisseurs dans les obligations.
En 2021, les marchés des actions aux États-Unis ont atteint des sommets historiques à 66 reprises et ont obtenu un rendement supérieur à celui des marchés des actions internationales chaque trimestre. Les marchés des actions américaines ont affiché leur meilleur rendement sur 3 ans en 24 ans et ont clôturé l’année avec un gain de 25,78 %. Au Canada, le principal indice d’actions s’est envolé de 22 % sur l’année, influencé en grande partie par le fort rebond que connaît le secteur de l’énergie (+42 % pour l’indice S&P/TSX Composite Energy Index). Il s’agit du meilleur rendement du marché canadien depuis 2009. Notons également le rendement négatif (-0,63 %) enregistré par les actions des pays émergents. En 2021, aux États-Unis, les secteurs ayant obtenu les meilleurs rendements sont ceux de l’énergie (+55,71 %), de l’immobilier (+38,28 %), de la technologie (+34,42 %) et des matériaux de base (+30,33 %).
Toute chose étant égale par ailleurs, l’année 2021 a été difficile pour la plupart des investisseurs obligataires. À titre indicatif, l’indice Morningstar U.S. Treasury Bond a enregistré une année de rendements négatifs pour la première fois depuis 2013 et l’indice Morningstar Global a connu sa pire année depuis 2005. Mentionnons au passage que le dollar américain a somme toute été en mesure de bien tirer son épingle du jeu sur le marché des changes en 2021.
L’année aura été le théâtre de fluctuations importantes des prix des produits de base. Lorsque l’on considère le fait que ces mêmes produits de base sont à la base de la totalité des biens consommables sur la planète, on comprend mieux les pressions qui s’exercent sur les prix. Voici les principales variations de prix que nous avons relevées pour vous :
Nous surveillerons évidemment étroitement la situation et réviserons nos stratégies de portefeuille en conséquence au besoin. Au vu des perspectives favorables associées au secteur de l’énergie et de la solidité financière de certaines des entreprises le composant, nous sommes d’avis que ce dernier recèle très certainement de belles occasions.
Les tensions sur la chaîne d’approvisionnement ont été exacerbées par une pénurie de main-d’œuvre grandissante. Également, la volatilité sur les marchés financiers a encore fait les manchettes cette année.
Les tensions sur la chaîne d’approvisionnement mondiale ont eu des effets manifestement néfastes sur l’économie en 2021. En effet, la pandémie mondiale de COVID-19 aura permis de mettre en lumière la fragilité souvent insoupçonnée de la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les pénuries de main-d’œuvre observées dans plusieurs secteurs et dans presque toutes les géographies ont amplifié la problématique et la vulnérabilité de la chaîne; l’effet sur les prix des biens aura été brutal et il continue de se faire sentir. À titre indicatif, les temps de transit pour les marchandises venues de Chine ont plus que doublé, d’autant plus que l’on constate un manque criant de conteneurs. Par conséquent, de plus en plus de pays souhaitent s’affranchir de la dépendance à la Chine quant à leurs importations. Au Canada, le gouvernement souhaite publiquement réduire la dépendance du pays envers la Chine. Il est également intéressant de mentionner que, selon une étude de KPMG, 90 % des Canadiens seraient favorables à une politique de type Canada first et que 79 % d’entre eux sont prêts à payer plus cher pour des produits locaux. Force est de constater que la problématique de la chaîne d’approvisionnement ne se résorbera vraisemblablement pas de sitôt.
Bien que nettement moindre qu’en 2020, la volatilité a tout de même été au rendez-vous sur les marchés en 2021. Manifestement, cependant, forte volatilité n’est pas nécessairement l’apanage de rendements décevants. En effet, malgré une volatilité certaine en 2021, les marchés des actions se sont appréciés considérablement. Si les niveaux de volatilité observés ces dernières années vous donnent le vertige, c’est tout à fait normal; des sommets historiques ont bel et bien été atteints. Le NASDAQ est particulièrement touché. En suivant la courbe que décrit le VIX, soit l’indice qui tente de mesurer les attentes des investisseurs pour ce qui est de la volatilité anticipée dans les 30 jours à venir, l’investisseur avisé serait tenté de conclure que la volatilité est là pour de bon et qu’il devrait considérer cette dernière dans l’élaboration de sa stratégie de portefeuille. C’est précisément ce que nous ferons, car pour nous, volatilité rime très souvent avec occasion.
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