La secousse perçue sur les marchés la semaine dernière nous rappelle à quel point celui-ci peut rapidement changer d’humeur. Nous avions discuté de complaisance à l’égard des titres liés à l’intelligence artificielle (IA) dans notre dernière lettre financière, et voilà que c’est maintenant l’économie américaine qui pourrait ne pas être en si forte reprise, comme en témoignent les statistiques sur l’emploi. Le 5 août, à l’ouverture des marchés, l’indice de volatilité VIX a atteint la marque de 58, niveau observé durant la pandémie de covid en 2020 et lors de la crise financière de 2008.
Mais selon certains experts, cette convulsion des marchés serait plutôt attribuable au renversement d’une stratégie utilisée par les investisseurs institutionnels, soit le « yen carry trade ». Celle-ci consiste à emprunter dans une devise à faible taux d’intérêt, comme le yen japonais, pour réinvestir dans des actifs offrant des rendements plus élevés, comme les actions américaines. La secousse aura finalement été de courte durée. Plusieurs osent même dire que c’est l’occasion de réinvestir dans les titres boursiers liés à l’IA.
Quelles que soient les raisons de ce petit tremblement de terre sur les marchés, l’important est de conserver son calme et de faire confiance aux titres qui figurent dans notre portefeuille. Bien que la valeur marchande des titres détermine le rendement à court terme, nous accordons beaucoup plus d’importance à la progression des profits des sociétés que nous détenons. À ce chapitre, nous ne voyons pas de menace à l’horizon, car 78 % des sociétés dans lesquelles nous investissons ont dévoilé des résultats supérieurs à ceux du même trimestre l’an dernier.
Cette secousse pourrait-elle être le signe précurseur d’un séisme encore plus puissant sur les marchés? Possiblement. Un repli important ne s’annonce jamais d’avance et survient la plupart du temps lorsque les marchés sont complaisants, comme en ce moment. Le meilleur moyen de se protéger n’est certainement pas de vendre toutes ses actions pour se mettre à l’abri, mais plutôt de prendre le temps de réévaluer si notre répartition d’actif est toujours adéquate en fonction de notre situation. Nous l’avons constaté au fil des crises qui sont survenues durant notre carrière : c’est le comportement de l’investisseur qui entraîne le plus de pertes durables dans les portefeuilles – bien davantage que les crises elles-mêmes.
Nous vous souhaitons une bonne rentrée!
François, Frédéric, Renée-Claude et Jean-Michel
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