La réponse est claire : le marché approuve le résultat de l’élection américaine. Mercredi dernier, l’indice Dow Jones a connu sa plus forte poussée journalière depuis 2 ans avec une augmentation de 1,508 point (3,57 %). Cette hausse-surprise nous rappelle qu’il faut toujours garder ses investissements et éviter d’essayer de synchroniser le marché (market-timing). On réalise que beaucoup d’investisseurs étaient restés sur les lignes de côté devant l’incertitude électorale. La toile de fond économique est bonne. Les derniers résultats des sociétés nous démontrent une croissance des bénéfices pour 90 % de nos sociétés détenues en portefeuille. Le rebond de mercredi dernier n’est qu’un rajustement du niveau d’où le marché aurait dû être à ce stade-ci n’eût été élections.
Un gouvernement républicain risque d’être favorable aux entreprises américaines. Comme il est de nature plus libérale, on peut s’attendre à ce qu’il y ait des baisses d’impôts, une déréglementation des marchés et du protectionnisme par l’imposition de barrières tarifaires. Bien malin qui saura prédire à quoi ressembleront les États-Unis dans 4 ans. Du point de vue économique, les mesures énumérées précédemment risquent de ne pas améliorer la situation de la dette américaine. Une décote éventuelle par les firmes de notation de crédit ferait grimper les taux d’intérêt. Les barrières tarifaires pourraient également causer de l’inflation qui alimenterait aussi la hausse des taux d’intérêt. On devra donc s’habituer à des taux qui oscillent dans les 4 % pour les obligations américaines 10 ans.
Le Parti républicain voudra certainement s’attaquer à la Securities and Exchange Commission (SEC). Elon Musk, qui a financé généreusement la course à la présidence de Donald Trump, s’attend assurément à recevoir quelque chose en retour. Sachant que la SEC lui a causé beaucoup d’ennuis, on peut penser que le nouveau président l’aidera en visant cette institution. La déréglementation des marchés pourrait conduire à un risque de fragilisation du système économique. Alors, à ce chapitre, l’investisseur devra demeurer prudent dans le choix de ses véhicules de placement. On se souviendra que la bulle immobilière qu’avait engendrée la déréglementation des prêts hypothécaires à risque avait bien failli faire dérailler le système économique mondial en 2008.
François, Frédéric, Renée-Claude et Jean-Michel
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