Bien que les politiques monétaires des banques centrales ne portent pas toujours fruit en agissant sur la croissance économique, il semble que ce soit le cas cette fois-ci. Après avoir tardé à faire grimper les taux d’intérêt après la pandémie, malgré une inflation galopante en 2021, la banque centrale américaine devrait opter pour une réduction lors de sa prochaine réunion à la mi-septembre. Plusieurs ne croyaient pas en un atterrissage en douceur de l’économie en 2022, puisque la courbe des taux d’intérêt s’inversait (annonce d’une récession). La politique monétaire combative aura eu raison pour une fois de la surchauffe économique. Maintenant que l’économie semble sous contrôle, saura-t-on maintenir une croissance normale pour finaliser l’atterrissage en douceur?
Nous pensons que plusieurs facteurs sont favorables à une économie stable. D’abord, la Chine éprouve des difficultés sur le plan de sa croissance économique, ce qui enlève une pression inflationniste sur les matières premières au niveau mondial. Ensuite, le retour à une fourchette de taux d’intérêt normale pour une première fois depuis la crise du crédit en 2008 offre une meilleure marge de manœuvre pour contrôler l’économie. D’un autre côté, nous continuons de croire que l’endettement des États-Unis et du Canada révèle une vulnérabilité importante et que ce problème doit être pris en charge par nos prochains gouvernements. Dans un contexte de taux élevés, la dépense en intérêt qu’engendrera l’émission de la nouvelle dette viendra considérablement plomber les budgets gouvernementaux. Cela réduira par le fait même les leviers dont disposent les décideurs pour stimuler à nouveau l’économie en cas de difficulté.
Vu les baisses de taux d’intérêt que devrait effectuer la banque centrale américaine, on peut s’attendre à un retour vers les titres valeur, qui versent des dividendes. Lorsqu’on compare l’indice MSCI des titres valeur et l’indice MSCI axé sur la forte croissance (Momentum), on constate un écart défavorable d’environ 15 % depuis le début de l’année. Sachant que les deux indices ont livré par le passé des performances similaires d’à peu près 11,50 %, il est facile à ce stade-ci de choisir notre camp. Nos portefeuilles sont maintenant composés à 65 % de titres valeur offrant un rendement de dividende moyen de 3,25 %. Pour cette raison, nous réitérons notre confiance dans CVS Health, qui nous donne en ce moment un rendement de dividende de 4,60 %, pour un ratio valeur marchande/bénéfice de 9,75.
Nous vous souhaitons un bel automne!
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