20 juillet, 2022

Réflexion deuxième trimestre 2022

Nous savons que la première moitié de l’année a été difficile. Voilà pourquoi il est important de bien s’ancrer dans un processus. Même s’il est assez facile de comprendre ce qu’il faut faire pour avoir du succès, il faut une discipline de fer pour ne jamais dévier de notre route. L’investissement s’apparente davantage à un marathon qu’à un sprint et c’est en respectant le processus avec résilience et constance qu’un portefeuille devient payant.

Oui, les derniers mois ont été difficiles et fort volatils, mais on doit se rappeler que cette volatilité des marchés n’a rien d’exceptionnel. Il s’agit d’un événement parmi tant d’autres, dans un continuum qu’il faut traverser pour atteindre la ligne d’arrivée en toute quiétude. Pour obtenir du succès à long terme, il est essentiel de continuer à naviguer, même dans les périodes plus houleuses. Les marchés baissiers sont inévitables et font partie d’un cycle d’investissement complet, ils représentent le test ultime de la tolérance au risque des investisseurs. D’ailleurs, les conséquences de ce type de marché dépendent plus du comportement des investisseurs que des marchés eux-mêmes!

Quiconque a investi dans les marchés boursiers au cours des dernières décennies a pu s’habituer à quelque chose d’extrêmement réconfortant : le fait que même après les pires chutes de cours, à la suite des crises les plus graves, une sorte de normalité est toujours revenue. Le monde redevenait d’une manière ou d’une autre ce qu’il était et avec un peu de patience, les performances se rétablissaient également. En effet, cela a toujours fonctionné, même après l’implosion de la nouvelle économie au début des années 2000, la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 et le choc de la COVID-19 en mars 2020. Il y a eu des changements de paradigme, mais aucune rupture du système.

L’inflation, la confusion politique, la guerre en Ukraine, la COVID-19, un choc énergétique, une crise climatique et une détérioration des perspectives de croissance en Chine perturbent les marchés et expliquent en grande partie pourquoi les marchés financiers sont en baisse depuis le début de l’année. Chacune de ces crises serait en soi capable d’engendrer un ordre mondial totalement différent. Ce qui est préoccupant, actuellement, c’est que le monde n’est pas confronté à une seule crise, mais à plusieurs simultanément.

Ce qui continuera de retenir l’attention pendant la saison estivale est l’inflation et ce que les banques centrales feront pour l’enrayer, ainsi que la prochaine ronde de résultats des entreprises. La possibilité d’un resserrement excessif des politiques monétaires est devenue le principal risque pour l’économie mondiale. Jusqu’à tout récemment, on faisait face à une cadence économique effrénée et à un marché du travail solide, conséquences directes de la récupération postpandémique. Tout en reflétant une persistance dans la force du marché du travail et une résilience des consommateurs, la toile de fond économique est empreinte d’ambiguïté et il est difficile d’estimer avec certitude comment les choses évolueront. Le sentiment du marché oscille entre la peur de l’inflation et la peur d’une récession. La prochaine saison de publication des résultats, qui débutera à la mi-juillet, sera également à surveiller avec la plus grande attention, car nous verrons si les entreprises commencent à envisager l’avenir avec plus de scepticisme. Si jusqu’à présent, le compromis entre les taux d’intérêt et les bénéfices était centré sur les premiers, l’attention pourrait se déplacer vers les seconds dans les semaines et mois à venir.

Tout investisseur doit faire face à un lot de surprises et d’impondérables et la situation actuelle génère effectivement une forte dose d’incertitude, prouvant le bien-fondé de l’adoption d’une stratégie bien équilibrée. Le défi de l’investissement n’est pas d’éviter les tempêtes, mais d’adopter des portefeuilles suffisamment robustes pour bien les traverser. Notre processus d’investissement prend tout son sens dans ces périodes de volatilité : nos portefeuilles gérés affichent un recul nettement moins marqué que les marchés, ce qui confirme que la gestion du risque dont nous vous parlons régulièrement dans cette réflexion fonctionne bien.

L’importance du plan financier

Nous savons que les clients retraités ou près de la retraite se questionnent sur la volatilité en période de décaissement. Avoir un plan de match fait aussi partie de l’équation pour traverser ces périodes de volatilité de façon sereine, surtout à l’aube de la retraite. Le plan financier permet de prévoir comment se déroulera le décaissement de vos actifs lorsque vous serez indépendant financièrement. Il permet de maximiser la facture fiscale, mais aussi d’avoir une certaine quiétude en prévoyant l’épargne nécessaire pour les retraits d’ici un à trois ans, selon votre situation. Lors de la planification du décaissement, nous regardons vos sources de revenus, qui comprennent les rentes privées et gouvernementales, le décaissement des sociétés de gestion, les revenus de placements et les retraits des comptes enregistrés. Nous travaillons à trouver la séquence optimale du point de vue fiscal et, si nous devons retirer une partie du capital, nous en sécuriserons une portion dans des produits d’épargne garantis. C’est ce qu’on appelle la stratégie de la tranche des liquidités.

Cette façon de faire permet d’organiser votre patrimoine de manière à conserver une tranche de liquidités disponible dans des produits d’épargne stables à court terme correspondant à une période d’une à trois années de vos besoins de décaissement. Les sommes restantes peuvent être investies dans un portefeuille selon votre profil d’investisseur, afin que vous puissiez profiter de la croissance à long terme. Cela évite de vendre des titres au mauvais moment et permet de garder un certain contrôle pour choisir le moment opportun pour renflouer la tranche de liquidités.

Nous en profitons pour vous rappeler que nous offrons à notre clientèle en gestion à honoraires les services de gestion de patrimoine, de planification financière et de planification successorale. N’hésitez pas à communiquer avec un membre de l’équipe GGL pour en discuter.