Réflexion Avril 2017 - Commentaires sur les marchés

Nous connaissons un marché haussier (bull market) depuis maintenant huit ans. Plusieurs records ont été fracassés depuis le 4 novembre dernier et des points culminants ont été atteints entre la fin de février et le début de mars. Depuis, une volatilité certaine touche les marchés. Depuis plus d’un an, nous observons chez certains investisseurs une crainte d’une correction boursière, ce qui n’a pas empêché le S&P 500 d’augmenter de 20,12 % sur une période d’un an (au 31 mars 2017). L’Équipe Gauvreau-Georges-Legault possède une expérience combinée de plus de 100 ans et nous avons la conviction qu’il est difficile – voire impossible – d’éviter le risque systémique, c’est-à-dire le risque de marché dans son ensemble. Voilà pourquoi nous prenons le temps de sélectionner de grandes entreprises qui affichent une bonne santé financière et qui offrent des perspectives à long terme intéressantes.

Historiquement, un cycle d’investissement prend fin pour une ou plusieurs des raisons suivantes : récession, choc monétaire ou budgétaire, flambée du prix des matières premières, poussée d’inflation ou exagération des valorisations. Actuellement, aucun de ces facteurs n’est présent. Certes, les ratios cours-bénéfice sont élevés, mais ils sont loin de ceux que l’on a observés avant les krachs de 1929, de 1987 et de 2000.

Il n’en demeure pas moins qu’une pause santé (une correction de 5 à 10 %) est envisageable à court terme. Les déclencheurs sont multiples, mais les plus susceptibles d’avoir un impact sont l’imprévisibilité du président Trump, la politique monétaire de la Fed, le marché obligataire, la montée du populisme en Europe, la conjoncture politique, le protectionnisme, les banques italiennes ainsi que la situation en Grèce, en Russie, en Chine et en Corée du Nord. Nous remarquons que le risque de marché provient du côté politique plutôt qu’économique.

L’année 2017 s’annonce intéressante sur le plan économique. Pour la première fois depuis la grande récession, les perspectives de croissance des pays industrialisés seront synchronisées. Selon le Mouvement Desjardins, la croissance économique mondiale sera de 3,3 %, celle des économies avancées (40 % du PIB mondial) progressera au rythme de 1,9 %, alors que celle des pays émergents et en développement sera plus robuste, à 4,2 %. Les perspectives économiques et financières sont favorables à un prolongement du cycle d’investissement.

Revenu fixe

Après avoir gagné sa bataille contre la désinflation et la stagnation séculaire, la Fed haussera son taux directeur en 2017. Parmi les grandes banques centrales, la Fed fera cavalier seul pendant les douze à dix-huit mois prochains mois. Le marché obligataire nord-américain passera d’une période de baisse de taux à une période de hausse. Au Canada, la politique monétaire différera de celle de la Fed, du moins à court terme. Nous recommandons de surpondérer les obligations à courte échéance (de 1 à 5 ans).

États-Unis

Notre interprétation de la conjoncture économique chez nos voisins du Sud est positive. L’interventionnisme monétaire a eu raison des forces déflationnistes, de sorte que l’inflation refait surface dans les pays industrialisés. Le retour vers les cibles officielles d’inflation des banques centrales, à plus ou moins 2 %, se fait graduellement. L’économie mondiale bénéficiera de l’action concertée des politiques budgétaires, fiscales et monétaires, et de l’accélération du rythme de l’activité économique aux États-Unis en 2017. Les défis pour l’économie américaine demeurent l’imprévisibilité de la Maison-Blanche et la normalisation de sa politique monétaire.

Canada

L’amélioration de la conjoncture mondiale, plus particulièrement de celle des États-Unis, est favorable aux exportations. La montée du discours protectionniste chez nos voisins du Sud est à surveiller (au moment d’écrire ces lignes, les États-Unis ont fixé des droits compensatoires de 20 % sur le bois d'œuvre canadien et le président Trump menace maintenant de s'en prendre à l'industrie des produits laitiers). La détente monétaire et les mesures de stimulation budgétaires donneront des ailes supplémentaires à la demande intérieure.

Europe

Le premier tour des élections présidentielles en France a donné comme gagnants Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Les sondages favorisent actuellement ce dernier et l’annoncent victorieux du deuxième tour, mais l’histoire récente nous a réservé des surprises et tout n’est pas joué. À suivre…

La reprise économique se confirme dans la zone euro. Soutenue par une politique monétaire très accommodante, la demande intérieure, notamment la consommation des ménages, reprend son élan. Les récentes données économiques, dont l’indice PMI – qui affiche un nouveau haut cyclique –, le nombre d’emplois créés et un taux de chômage descendu sous les 10 % laissent présager une croissance du PIB qui sera éventuellement plus dynamique que ne le prévoyait la Banque centrale européenne (BCE).

En résumé, nous avons connu un marché haussier depuis les huit dernières années. Bien que les perspectives soient encore positives, il faut tout de même réduire nos attentes de rendement pour les prochaines années. Nous recommandons aux investisseurs qui ont dévié de leur profil d’investisseurs de revenir à leur cible de départ. Au dernier trimestre, nous avons proposé des changements aux portefeuilles en lien avec le cycle économique présent et à venir. Une pause santé sera pour nous l’occasion d’acquérir des titres d’entreprises de qualité à meilleurs prix et d’ajuster la répartition géographique des portefeuilles.

Nous profitons de l’occasion pour vous réitérer nos convictions en matière de placement et notre philosophie d’investissement. Vous pourrez alors mieux comprendre le travail que notre Équipe accomplit quotidiennement dans le but de vous aider à atteindre vos objectifs.

N’hésitez pas à communiquer avec nous pour toute information supplémentaire.

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