La croissance économique mondiale est encore plutôt modeste, ce qui permet à l’inflation de continuer de s’atténuer, amenant ainsi les principales banques centrales à poursuivre l’assouplissement monétaire récemment amorcé.
Malgré les trois baisses de taux d’intérêt de suite décrétées par la Banque du Canada (BdC), nous demeurons au-dessus du taux d’intérêt neutre, et donc en territoire restrictif. Avec l’inflation qui continue de se modérer, plusieurs autres baisses de taux d’intérêt sont en vue au Canada. Nous estimons que la BdC devrait même décréter une baisse de 50 points à sa prochaine réunion étant donné une économie plus fragile. La Réserve fédérale a d’ailleurs opté pour une baisse de 50 points à sa rencontre de septembre en réponse aux progrès sur l’inflation et aux risques d’une détérioration supplémentaire du marché de l’emploi.
L’économie américaine a connu une autre bonne croissance au deuxième trimestre de 2024. Les données se sont depuis généralement montrées plus mixtes et même décevantes. C’est notamment le cas du marché du travail. Bien que le PIB réel puisse afficher des progressions plus modestes à partir du troisième trimestre, nous n’anticipons pas un important renversement de la conjoncture, mais plutôt une croissance légèrement sous le potentiel.
L’économie canadienne continue d’éprouver certaines difficultés. La croissance a ralenti et le taux de chômage a augmenté de façon constante. Malgré une baisse de l’inflation, qui s’approche des 2 %, et le début des baisses des taux d’intérêt par la BdC, les coûts élevés continueront d’exercer de la pression sur le budget des ménages. La réduction prévue du nombre de nouveaux arrivants au Canada devrait aussi freiner l’activité économique. Cependant, la préoccupation la plus importante est sans doute l’incertitude entourant les élections présidentielles américaines.
Au Québec, même si l’économie a fait des progrès remarquables depuis le début de 2024, le marché du travail continue de subir les contrecoups de la fragilité de certaines entreprises et de la remontée des faillites. À court terme, le taux de chômage remontera au-delà de 6 %, puis devrait redescendre sous les 5 % à la fin de 2025. La poursuite de la croissance, la maîtrise de l’inflation et les réductions cumulatives des taux d’intérêt se refléteront positivement sur la demande de main-d’œuvre l’an prochain.
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