Après un mois de mars ambigu pour les investisseurs, résultat d’une période cacophonique dans les secteurs financiers américain et européen, le mois d’avril commence sur une tout autre note. L’attention mondiale est en effet maintenant tournée vers le marché du pétrole. Après avoir vu son cours chuter pour un 5e mois consécutif, le cartel de l’OPEP+ a surpris le marché en annonçant la fin de semaine dernière une forte baisse de sa production de l’ordre de plus de 1,1 million de barils par jour. Cette annonce survient malgré l’affirmation catégorique voulant qu’il n’y ait aucune baisse en 2023. Bien sûr, cela s’ajoute au retrait des 500 000 barils par jour amorcé du côté de la Russie le mois précédent.
Sans grande surprise, les cours du WTI et du Brent ont bondi fortement alors que le prix du baril de notre côté de l’Atlantique remontait à plus de 80 $.
Bien que la hausse du prix de l’énergie puisse compliquer la tâche des banques centrales dans leur lutte contre l’inflation, les marchés boursiers ont encaissé la nouvelle sans trop broncher. Si le secteur des ressources et de l’énergie s’est logiquement bien comporté, les titres technologiques se sont maintenus à des niveaux élevés à la suite de leurs récentes progressions.
Au sein de nos portefeuilles, la reprise des cours de l’énergie est la bienvenue, alors que nos investissements dans le secteur ont connu un début de semaine positif.
Toujours du côté des ressources, nous avons été heureux d’apprendre récemment que le géant des matières premières Glencore chercherait à acquérir Teck Ressources (que nous détenons en portefeuille) pour une prime de 20 %. La firme suisse propose d’acheter l’entreprise canadienne et de faire ensuite un « spin-off » des actifs consolidés liés au secteur du charbon. Quoique refusée pour le moment, la proposition de Glencore demeure toujours sur la table.
Cette tentative de fusion survient après que Teck a annoncé son désir de séparer l’entreprise en deux divisions d’affaires : l’une spécialisée dans les activités de charbon, et l’autre, dans les métaux de base. Selon une source interne de Teck, l’entreprise sera prête à considérer les offres d’achat seulement lorsque le « spin-off » des activités sera effectué. Les investisseurs de la firme canadienne devront justement voter à cet effet le 26 avril prochain.
Dans la foulée de la crise bancaire des dernières semaines, les investisseurs qui s’inquiétaient du bilan des banques se sont tournés vers les entreprises affichant les bilans les plus solides, soit les géants de la technologie et des communications. Bien que leur croissance ait passablement ralenti depuis la bulle liée à la COVID, les entreprises technologiques comme Microsoft, Alphabet et Amazon, entre autres, possèdent toujours des bilans robustes, avec peu ou pas de dettes et des dizaines de milliards en encaisse. Dans ce contexte particulier, les investisseurs ont vendu leurs titres bancaires se négociant à moins de 10 fois les profits pour acheter des titres d’entreprises moins endettées, mais se négociant à des multiples beaucoup plus élevés.
Avec leurs capitalisations boursières toujours dominantes, la poussée des géants de la techno a propulsé l’indice S&P 500, qui affiche un gain de plus de 6 % pour l’année en cours. Si cette performance peut sembler encourageante à première vue, il est important de comprendre que tous ces gains ont été produits par seulement 20 entreprises, et que pour les 480 autres sociétés composant l’indice, les prix sont demeurés stables depuis le début de l’année.
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