Historiquement, le modèle traditionnel équilibré 60/40 (60 % de son portefeuille en actions et 40 % en obligations) était le modèle privilégié pour la plus grande portion de la population des investisseurs individuels (par opposition aux investisseurs institutionnels, par exemple la Caisse de dépôt et placement du Québec).
Ce modèle a été mis à mal dans les dernières années en raison d’un marché obligataire qui offrait de maigres rendements et des coupons très peu attrayants.
Il est important de comprendre à quel point les rendements sur les obligations souveraines (émises par des pays) ont été désastreux depuis plusieurs années. Selon JP Morgan, au 31 janvier 2021, plus de 85 % des obligations souveraines des marchés développés avaient un rendement inférieur à 1 %, et près de 35 % produisaient des rendements négatifs.
Le problème avec les taux d’intérêt qui sont demeurés aussi bas aussi longtemps est que le portefeuille traditionnel n’arrive plus à offrir une performance décente, la portion obligataire (communément appelée « Revenu fixe ») offrant des rendements trop faibles.
En effet, pour obtenir des rendements comparables à ceux qui prévalaient dans les périodes de hauts taux d’intérêt, il faudrait aujourd’hui que la composition des portefeuilles des clients individuels soit plutôt de 80/20 (80 % en actions, 20 % en obligations). Ce ratio augmenterait grandement la volatilité du portefeuille, ce qui n’est malheureusement pas pour tout le monde.
Selon des estimations de JP Morgan, un portefeuille 60/40 a un rendement espéré, au cours de la prochaine décennie, de 3,7 % par an (données au 31 janvier 2021). Il s’agit du plus faible rendement espéré depuis plusieurs décennies pour ce type de portefeuille.
Ainsi, plusieurs gestionnaires de portefeuille ont investi de plus en plus dans les obligations plus risquées la portion qui était historiquement investie dans les obligations gouvernementales. Le problème avec cette stratégie est que les obligations plus risquées ont une corrélation plus élevée avec les marchés boursiers.
Dans cet environnement, les placements alternatifs commencent non seulement à être plus attrayants, mais également à prendre de plus en plus de place dans les portefeuilles des investisseurs individuels. Cela offre l’avantage d’augmenter le rendement espéré, tout en diminuant la volatilité du portefeuille. Point négatif cependant : ces placements sont généralement moins liquides.
Mais que sont les placements alternatifs?
Ce type de placements fera l’objet d’une prochaine lettre financière!
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